Ingemar Backman et de David Benedeck sont tous les deux des riders d'exception, ils composent avec Peter Line, Eddie Wall et Nicolas Droz les 5 membres du jury The Reels qui ont décerné les trophées aux cours de ces deux dernières éditions :
De gauche à Droite : Nico, Peter, Eddie, Ingemar et David. Photo : Aissam/The Reels.
- Quelle est la partie la plus délicate dans le choix d'un gagnant ?
Ingemar : Comparer différents tricks, styles et montages. En fin de compte, après avoir regardé une part en boucle ça devient encore plus compliqué de choisir, mais cela rend notre décision plus légitime.
David : Les goûts. Il y a tellement d'aspects différent du snowboard que le plus dur est de trouver un film où les performances nous satisfassent toutes.
-Vous rappelez-vous d'une catégorie pour laquelle le choix a particulièrement été difficile ?
David : Je pensais vraiment que le choix serait le plus dur pour la catégorie Best Male Performance pour exactement les mêmes raisons. Il y avaient tellement de riders incroyables venant des 4 coins du globe qu'il était difficile de les comparer.
Ingemar : Le Coup de Cœur du Jury était la plus compliquée, selon moi, parce que ça aurait pu être n'importe quoi parmi les choses que nous aimions.
Le Crew Nike : De Gauche à Droite : Sani Alibabic, Jon Weaver, Ethan Morgan, Halldor Helgason, Gigi Rüf, Danny Kass et Nicolas Müller. Photo : Fluofun.
- En 2012 Burton a gagné le meilleur film, en 2013 c'était Nike, vous pensez que les marques ont plus de capacité pour gagner que les grosses boite de production ?
Ingemar : Les grosses marques achètent les meilleurs riders des boites de production. C'est pourquoi leur film sont souvent si bons.
David : Oui, ça pourrait être vrai. Pour les marques, un film est simplement une dépense marketing, sans objectif de profit derrière. Pour les boites de prod, c'est l'inverse. Donc ils doivent être sûrs de bien rester dans le business, et d'assurer un retour sur investissement. Même si globalement, je pense que la qualité d'un film ne dépend pas de ses budgets.
- 6 mois après l'évènement, quelle est votre point de vue sur vos choix ? Il y a une sélection dont vous êtes fier ? A l'opposé, y-a-t-il une sélection que vous auriez souhaité faire autrement ?
Ingemar : Je suis fier de toutes mes décisions, je juge avec mon cerveau, pas avec mon cœur. C'est pourquoi beaucoup de mes décisions peuvent sembler bonnes et mauvaises à la fois. Le Coup de Cœur que l'on avait donné à Chris au premier The Reels (ndlr : Chris Sorman avec son intro dans la Pirate un peu olé olé) est le seul que je changerais peut être, mais cette décision était celle des juges et personne d'autre. Personne n'a son mot à dire donc c'est tout bon !
Nico Droz fait de la mini devant le ciné pendant le première édition. Photo : Fluofun
David : Non, je pense que l'on a fait du bon boulot ! On était 5 gars avec des goûts assez différents mais nous avons tous été plutôt unanimes quand il a fallu élire les gagnants actuels.
J'imagine que la seule chose discutable était de savoir si le Coup de Cœur du Jury devait être décerné à un film ou un rider. Nous avons choisi de l'attribuer à la part d'un rider parce que c'est ce qui nous a inspiré le plus mais on a vraiment cherché à savoir si cela était en accord avec les objectifs du Reels en tant que festival de films.
Mais une fois de plus - Je pense que la valeur d'un film de snowboard vient de son niveau de ride, donc c'était quelque chose de légitime.
David : Eh bien, les films de snowboard montrent simplement une
bien meilleure variété et les images de snowboard sont assurément bien plus près de la réalité que n'importe quoi d'autre. Le snowboard a
toujours été une culture très visuelle, donc je pense qu'un festival de
film est forcement la pièce centrale pour juger et célébrer les
performances des riders.
Ingemar : Sur une compétition de snowboard tu dois aller la tête en bas et rester dans le bon format de la course. Au festival The Reels, tu peux aller où tu veux, de la façon que tu préfères. C'est exactement comme ça que le snowboard devrait être : pas de règles stupides !!!
- Pourquoi les gens doivent venir regarder des films à The Reels ?
Ingemar : Parce que quand vous quitterez le Reels vous aurez grave envie de rider, et serez prêt à accueillir l'hiver !
David : Parce que les films de snowboard, comme tous les autres films, sont tellement mieux à regarder sur le grand écran !
Chaque année c'est la folie dans le cinéma, prévoyez d'être là pour la prochaine édition... Photo : Fluofun
9 Commentaires
Sans vouloir être vieux jeux, mais pour moi les 5 noms, c'est la quintessence même du Snowboard dans toute sa noblesse (bon y'en a d'autres aussi mais c'est un temps que les jeunes de 20 ans ........).
J'ai 28 piges dont 15 à être en travers, je n'arrive pas à retrouver la folie, la créativité et le style qu'il y avait du temps des MDP, RobotFood et autres bijoux audiovisuels.
Je préfère 100 fois un Melt Down Projekt, Golden Circle, Decade à un Art de Voler... Putain...
Aujourd'ui, les triples, les taureaux rouges et tutti quanti me font ch*er, je trouve ça fade, banal, une constance molle...
C'est grave ?
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et meme d'une logique implacable !
mais nous, on se doit de perpétuer l'esprit en underground ...
car il n'est pas achetable ...
ou simplement suivre de gars comme,
terje, xav ...
et tellement d'autres ...
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Perso, je voulais voir tous les films de la fin des années 90 et du début 2000 pour voir des nouveaux tricks, suivre l'évolution de mes riders préférés .. Quand j'ai vu les premiers corks de Daniel Franck, les premiers rodéo back de Peter Line, les premiers cab 720 back d'Ingemar et son fabuleux bs air de 7m à Ricksgransen sur un quarter merdique, les premiers butter avec Jussi Oksanen ou encore les énormes misty Flip et underflip de Franck Screm (RIP) ça me foutait la chair de poule et j'avais envie direct de prendre ma board et d'aller essayer ces new tricks..
Maintenant ce n'est plus pareil... Va tester des triple corks, des double 1260, des switch back 1440 et autres... Je plains les minots qui débutent avec les vidéos d'aujourd'hui.
Mais en même temps c'est comme ça, le snow a évolué et on aime ou on aime pas la tournure qu'il a pris.
Mais franchement, les Afterbang, les melt down project, Resistance ça doit manquer..
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Avant que ce soit Forum, Burton, Allian, Option, Elevation et même les plus petites marques, il était facile de donner 5 noms de riders qui ridaient pour eux car les mecs avaient leur propres personnalités, leurs propres styles. Le summum fut le Forum8, put*** de dream team !!!
Maintenant même chez B. je serai incapable d'en donner + de 3/4 comme ça de tête.
Les Robotfood étaient parfaites à tout point de vue (d'ailleurs je les remercient encore de m'avoir fait découvrir de telle bande son).
Jamie Mosberg sortait "Golden Circles" en 1998. Précurseur de "The Reels" ?? En tout cas je me rappellerais toujours de la part de Mikko Rajakangas dans "1999" !!!
Même les Absinthes Films: Transcendence, Vivid, etc... des images de folies, du son formidables. Les Psykopits m'ont bien mis la banane également.
Maintenant de la dub step, des sons "hipster" qui ne ressemblent à rien... et qui n'est que le pale reflet de la scène snowboard actuelle, qui ne ressemble plus à grand chose.
:'-(
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Après c'est peut-être aussi l'âge qui veut ça.. Si j'avais 20 balais, peut-être que je serai à fond dedans et que je connaîtrais tous les riders de maintenant mais j'y crois pas trop..
Finalement je suis content d'avoir assisté à la bonne époque du snow, d'avoir vu la création des tricks, la création des marques core, d'avoir vu les japan de DV et les gros backflip de Fils Routin et le freeride engagé de Pauporté...
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