La fin de saison est proche, alors que les crocus font déjà leur apparition au sein des prairies en haute montagne votre kit ARVA/pelle/sonde ne devrait pas moisir au fond du grenier car malgré les fortes chaleurs qui sévissent ces dernières semaines, la saison des redoutables avalanches de printemps bat encore son plein et ils annoncent un temps pourri pour ce week end...
Alors avant que tout le monde ne passe vraiment à autre chose - Vous l'aurez compris, on est parti pour parler de The Reels Festival toute la semaine - c'est l'occasion de vous administrer un petite piqûre de rappel : The Reels Festival revient à Annecy cet automne pour sa troisième édition !
Pour cette troisième journée, Justin Fronius est à l'honneur en tant que Best Newcomer avec sa dernière part dans la tape Videograss et on est allé recueillir des infos sur la prochaine édition auprès des organisateurs...
Voici un remix de la part de Justin fait par DC snowboarding, retrouvez l'interview de Gaylord, Aissam et Julien dès après:
La fin de saison est proche, alors que les crocus font déjà leur apparition au sein des prairies en haute montagne votre kit ARVA/pelle/sonde ne devrait pas moisir au fond du grenier car malgré les fortes chaleurs qui sévissent ces dernières semaines, la saison des redoutables avalanches de printemps bat encore son plein et ils annoncent un temps pourri pour ce week end...
Alors avant que tout le monde ne passe vraiment à autre chose - Vous l'aurez compris, on est parti pour parler de The Reels Festival toute la semaine - c'est l'occasion de vous administrer un petite piqûre de rappel : The Reels Festival revient à Annecy cet automne pour sa troisième édition !
Pour cette troisième journée, Justin Fronius est à l'honneur en tant que Best Newcomer avec sa dernière part dans la tape Videograss et on est allé recueillir des infos sur la prochaine édition auprès des organisateurs...
Voici un remix de la part de Justin fait par DC snowboarding, retrouvez l'interview de Gaylord, Aissam et Julien dès après:
Le festival The Reels est né de l'esprit et la collaboration entre Gaylord Pedretti, Aissam Dabbaoui et Julien Haricot. Nous avons voulu en savoir plus le festival et ce que lui réserve l'avenir, on a donc posé quelques questions à ce bon petit trio :
Aissam, Gaylord et Julien prennent la pause lors de la première édition. Photo : FluofunJulien : Disons que ce n'est pas particulièrement le snowboard qui est en crise, mais plutôt l'économie, le monde... bla bla bla je ne vais pas m'éterniser sur la question! Certaine personne de l'industrie sont prêtes à tuer lorsqu'elles entendent le mot "crise" dans un phrase liée au snowboard, et ils n'ont pas tout à fait tord, cela fait plus de 10 piges qu'on parle de cette crise, non!
Mais pour en revenir à l'affluence de cette 2ème édition 2013 de The Reels, je pense que même si le festival n'est pas encore arrivé à maturité en terme de public et d'affluence, il y a tout de même eu une sacré différence avec la première édition qui pourtant était déjà un succès, donc j'ai beaucoup d'espérance pour la 3ème édition à venir. C'est vrai qu'on a été obligé de refuser l'entrée d'une centaine de personnes pour la séance du dimanche après-midi avec Absinthe "Dopamine", What We Want "Incoming" et Timeline "Mission Antartic", c'était archi plein... jusque dans les escaliers, j'en avais des frissons ! C'est exceptionnellement rare de voir un event qui explose la première année, et on ne déroge pas à la règle, on évolue année après année, et dans le bon sens, ce qui est plutôt bon signe pour le festival mais surtout pour le snowboard en général! Non le snowboard n'est pas mort, et le premier que j'entends dire ça je l'éclate avec ses propres chaussures (rire) !!! Nous (l'industrie du snowboard) sommes tous d'accord (ou presque) pour dire que c'est cyclique, les gens font du snowboard puis du ski, puis ça s'inverse encore et encore... En tout cas il ne faut pas baisser les bras même lorsque c'est dur, bien au contraire il faut se bouger pour faire avancer les choses avec des évents comme The Reels ou aussi dans un autre registre le Snowboard Garden Festival. L'idée primordial est de promouvoir le snowboard et ses acteurs, via les vidéos en ce qui nous concerne avec les riders et les producteurs. Dis moi lorsque je dois m'arrêter parce que là j'en ai pour 2 plombes... bon ok j'arrête, mais en tout cas venez plus que nombreux à l'édition 2014 de The Reels à Annecy du 3 au 5 octobre prochain, voilà c'est dit !
Aissam : Je pense que la crise c'est un peu comme la vie après la mort on cherche une excuse pour ne pas se bouger quand on devrait. Dans ma cour de récréation (1990) le snowboard c'est tellement cool, tellement nouveau, tellement stylé. Je me demande ce que mon fils entendra dans sa cour. Je pense que l'industrie du snowboard s'est reposé sur ses lauriers et qu'on a surfer une vague jusqu'à l'épuisement. Très peu apportent à notre sport comme le snowboard nous a apporté. Ou sont les écoles de snowboard? Pourquoi on entend parler que de "ski club" et non de "snow club". Le plus petit snowboard fait 85cm les plus petits skis font XXXXX. (Ndlr : On a trouvé des skis en 67cm sur le site de Rossignol)Une des raisons pour venir au festival : Ce sera l'occasion de passer à un régime alimentaire équilibré composé de bière, bonbons et de pop corn. photo : Fluofun
Gaylord : C'est pas la première connerie que j'entends. La crise est globale mais le snowboard n'en reste pas moins créatif, influent…et ça motive justement à se bouger les fesses et à faire avance le chemilblik aussi en France. A mes yeux faut toujours regarder vers le haut. Quand je vois le nombre de personnes qui viennent aussi sur les étapes du Rock On Snowboard Tour, c'est aussi motivant surtout que le snow touche différentes générations maintenant donc c'est clair qu'avec The Reels, il y a des choses à faire et on sent que la partie vidéo…c'est une chose qui excite et inspire les gens qu'ils soient acteurs du milieu ou pratiquants. Le milieu du snow, à l'échelle international est tellement exigeant, créatif…que ça te pousse à bien soigner les outils de com, le programme & co. Il y a une vrai ADN lifestyle connecté avec la musique, l'art…à conserver, à creuser…bref on sent qu'on a du chemin à faire et c'est motivant donc les gens qui baissent les bras, on s'en moque un peu; Et puis être entouré de gens comme l'Arrogs, tellement passionné par le snow, de voir que des gars comme Danny Kass s'impliquent, des mecs comme Peter Line, voir les riders et les prods qui répondent à l'appel…bin ça donne des ailes.
Aissam: Les deux dernières éditions de The Reels on réunit la crème de la crème du snowboard. De Peter Line à Halldor sans oublier Crépel, Bourbousson, etc. Annecy est la capitale du snowboard pendant 3 jours de festivités. Nous avons également réussit à réunir les personnes qui font bouger l'industrie de derrière leur bureau avec les directeur marketing de Nike, Quiksilver, Rip Curl, Billabong, etc.
On désire conserver cette ambiance "à la cool", rendez-vous de début de saison autour de plusieurs verres alcoolisés ou pas, avec des ploufs nocturne dans le lac d'annecy, avec des sessions bisous ou plus si affinités.
L'organisation de the Reels veut mettre à disposition des filmeurs et producteurs un lieu ou leur travail soit vu par le public, fans et membres de l'industrie dans des conditions optimums. Une minute de contenu peut leur prendre des jours, des semaines, des mois à produire. C'est la moindre des choses que de s'asseoir dans une grande salle de cinéma pour visionner leur oeuvre.
Pour résumer:
On garde l'ambiance, la qualité de visionnage, les bières, le lac, les soirées, les athlètes, les décideurs de l'industrie.
On améliore la cérémonie, la promotion à une échelle internationale, en fait on prend la même équipe et on attache de l'importance aux détails. Le festival a été crée pour le snowboard. Le snowboard c'est le public, les passionnés, les snowboarders et les autres.
Ambiance à la sortie d'une séance. Photo : Fluofun
Gaylord : La base du truc, c'est l'image et proposer aux prods de montrer leur film dans des conditions cinématographique… Les mecs passent un an a tourner, monter…mettent tellement d'énergie et de passion…qu'on se doit de leur ouvrir les portes d'un cinéma avec la qualité des projections qui vont avec. Donc même si ça nous coute cher, car oui privatiser un cinéma 3 jours, ça coute son prix, pour nous c'est la base.
Après , on veut aussi proposer un large choix de films au public…et pas uniquement les prods "bankable". Notre but est aussi de toujours réunir autant de riders sur ce festival…et ça fait plaisir de voir comment le festival est perçu par des riders comme Gigi Ruf, Nico Muller, Haldor, le crew VidéoGrass, Déjà Vu… En France, j'ai rarement vu de pros autant actif dans le snow, réuni sur le même évent et motivé par le concept…et pour ça gros respect a mes partenaires Larrogs et Aiss. On veut pouvoir faire venir encore plus de monde, impliquer encore plus les marques de l'industrie… On veut vraiment faire de cet évent, le rendez vous d'avant saison.
Julien : C'est vrai qu' après 2 éditions nous pouvons vraiment faire un bilan objectif et voir ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas . Il y a en effet beaucoup de choses qu'on aimerait garder vu que la sauce à bien prise, mais il y a également aussi beaucoup de choses à ne pas garder, à changer ou à faire évoluer pour le bien du festival dans l'optique de plaire à tous. D'un côté c'est vraiment dur de plaire à tout le monde étant donné que les gens n'ont pas forcément les mêmes goûts. Le seul point commun entre toutes les personnes qui pointent leur nez à The Reels, et dont nous sommes sûr 100%, c'est qu'il aime le snowboard ! Bien sûr nous mettons également tout en oeuvre pour faire découvrir le snowboard à des profanes ou aux kids via le Riglet Park avec Burton, mais ce sont surtout les passionnés qui viennent, les vrais de vrai ! Comme le dit le titre d'une ancienne vidéo de nos potes du crew Advita "Les Vrais Savent". Nous tenons vraiment à garder un plateau de pro-riders aussi relever que pour l'édition 2013, voir encore plus !
Je pense qu'il faut qu'on revoit une manière plus "sexy" de faire un village de marques! Peut-être également essayer d'ouvrir des salles supplémentaires vu que cette année, elles étaient bien pleines, mais pour ça il faut qu'on soit sûr de nôtre coup, et qu'on est beaucoup plus de préventes afin de pouvoir l'anticiper, et pouvoir faire 2 projections en même temps. En ce qui concerne les séances, c'est vrai que certaines d'entre elles étaient assez longues, et qu'il est dur de digérer 4 films de suites même lorsqu'on est passionné, du coup on essaye de retourner la question dans tous les sens afin de trouver une autre façon de faire, mais pour l'instant la manière dont nous organisons les séances jusqu'à présent reste la meilleure, au vue des difficultés en termes de logistique et d'organisation que nous apporteraient tout autre programmation des séances. Même chose pour la remise des Golden Reels Awards, les avis divergent: vendredi soir, samedi soir, voir même ceux qui veulent la cérémonie le dimanche soir ( comme un vrai festival avec la projection du meilleur film)! Bref on verra pour tout ça! En tout cas pour le reste, les soirées et autres extras tout le monde a l'air plutôt ravis, donc c'est à nous de savoir nous renouveler et de vous surprendre encore cette année! La tâche n'est pas facile certes, mais ça reste un beau challenge.
Justin Fronius a découvert les joies du génépi à la soirée au Pop Plage, ici il récupérait son prix. Photo : Like That
Aissam : Un mix des deux, l'Europe reste un énorme marché du snowboard mais les Européens ont du mal à écrire des chèques. Je pense que pour la pérennité de notre évent les US est plus intéressant. On a choisit la France pour donner du caractère à notre évent. Oui il est organisé en France mais je rappelle que c'est un évent d'ampleur internationale. Les snowboardeurs voyagent énormément pour trouver l'or blanc peut être que The Reels va se mettre à chercher l'or jaune.
Gaylord : Un peu des 2. Mais ce petit côté made in France, nous plait, nous sert…rajoute un côté glamour au festival. La France n'est pas le plus gros marché du snowboard en Europe, mais on a des montagnes de fou et Annecy est une ville top pour le côté festival, les accotés… On avait un beau réseaux sur Annecy pour mettre ça en place.
Julien : En voilà une question qu'elle est bonne ! Non sans rire, c'est vrai que nous avons souvent discuter autour de ça que ce soit entre nous ( Ais, Gaylord, le crew Like That, et moi) ou avec des personnes extérieurs à nôtre organisation, et les avis sont partagés sur la question. Mais pour donner mon point de vue je pense que c'est assez énorme que nous ayons pu faire grossir un event comme The Reels en Europe et plus particulièrement en France, alors que c'était forcément (ou pas question logistique pour nous) plus facile d'organiser un évent comme celui-ci aux US étant donné que le gros de l'industrie du snowboard "est" et "provient" des US; qu'une grande partie des riders qui filment avec les productions (qui sont pour le plus grand nombre américaines) les plus en vue sont américains; et qu'ils seraient plus simple de faire venir un plus grand nombre de riders si l’évent était aux US. ... et que... et que... mais bon voilà on a voulu croire à l'existence de cet évent sur nôtre vieux continent !!! Après nous pouvons toujours le faire évoluer différemment. Il y a plein de possibilité, et nous nous remettons perpétuellement en question dans nos discussions (très animées) en ce qui concerne The Reels, et c'est justement ça qui nous fait avancer! Et je crois pouvoir dire que pour l'instant ça nous a plutôt réussi. Mais ça reste tout de même une bonne question et on en reparlera ... ou pas !
Julien, Nico Droz et Chris Grenier à une des soirées du week end. Photo : Like That
Aissam : L'Arrogs, Gaylord et moi, on va faire de The Reels un mot commun du dictionnaire.
Gaylord : Il va neiger dans la tete des gens ;)
Julien : Alors là pour des exclus, même petites, il va falloir encore attendre. Nous sommes vraiment tout juste en préparation du projet The Reels 2014, et nous ne voulons pour l'instant encore divulguer aucune info, surtout si c'est pour annoncer des choses qui peuvent changer dans les quelques mois à venir. Donc mieux vaut fermer sa gueule plutôt que de dire des conneries.
En tout cas tout ce je peux vous dire, c'est que nous voulons vraiment faire évoluer le concept du festival The Reels dans le bon sens, et que ça va être grandiose!
Gaylord travail ses tailgrabs à La Clusaz en attendant le festival de cet automne ! Photo : Gaylord Predetti
Rendez vous demain et tout le reste de la semaine pour d'autres rendez-vous The Reels.
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