Si vous avez dans votre entourage au moins un vieux snowboarder (comprenez : plus de 30 ans), vous avez forcément entendu parler des splitboards, ces planches de snowboard qui se séparent en deux ski pour vous permettre de remonter les pentes. Oui, comme des randonneurs, voilà.
Seulement nous, ce qu'on aime, c'est DESCENDRE les montagnes.
Dans cette optique, nous avons réuni des gens qui travaillent chez Fluofun (aucun pro-rider ici) pour tester une petite journée en salit et répondre en connaissance de cause à la fatidique question : FAUT-IL ACHETER UN SPLITBOARD ?
Si vous avez dans votre entourage au moins un vieux snowboarder (comprenez : plus de 30 ans), vous avez forcément entendu parler des splitboards, ces planches de snowboard qui se séparent en deux ski pour vous permettre de remonter les pentes. Oui, comme des randonneurs, voilà.
Seulement nous, ce qu'on aime, c'est DESCENDRE les montagnes.
Dans cette optique, nous avons réuni des gens qui travaillent chez Fluofun (aucun pro-rider ici) pour tester une petite journée en salit et répondre en connaissance de cause à la fatidique question : FAUT-IL ACHETER UN SPLITBOARD ?
FAUT-IL ACHETER UN SPLITBOARD ?
Alors tout d'abord, attention. Les mots que vous allez lire sont ceux de personnes comme vous et moi. Des gens qui s'y connaissent plus ou moins en boards, qui rident plus ou moins souvent. C'est ce que nous avons cherché. : nous ne sommes pas là pour donner des notes ou des étoiles à des boards, mais juste vous donner notre feeling…
Patricia a testé la Burton anti-social avec fixations Hitchhiker pour filles, fabriquées par Spark.
Nicolas a testé la Rossignol XV magtek split avec fixations XV et un kit voilé
Lucas a testé la K2 Ultrasplit avec système Kwicker complet (boots et fixations)
pj a testé la Salomon Premiere avec fixations Spark Magneto
Nous tenons à remercier tout particulièrement Black Diamond pour le prêt des bâtons.
Le programme de la journée a été le même pour tous : descente de 6 pistes en utilisant les remontées mécaniques (souvenez-vous, on est là pour DESCENDRE la montagne), puis remontée en version split vers un sommet proche avant de finir par un hors piste printanier un peu crouté.
C'est parti ! Honneur aux dames, commençons avec Patricia.
- Présente toi brièvement :Oui ! mais pas cette année. À terme, quand il y aura plus de choix et de recul, je pense passer a du « 4 parties » pour de la vraie grosse rando. Pour de la petite rando en bordure de station, je vais laisser un peu tomber le split cette saison et tester des skis d’approche pliants pour pouvoir rider n’importe quelle board (en la portant malheureusement).
- Présente toi brièvement :
Nicolas Brizin - 37 ans, monsieur vélo, beaucoup de snowboard avant et peu maintenant. Je ne ride qu’en moyenne montagne, soit à Arèches, soit dans le coin (7laux, Chamrousse ou St pierre)
- Avais tu déjà fait du splitboard ?
J’avais ridé des splitboards il y a plus de 10 ans, une Hammer Twilight prototype avec un kit Voilé, un proto fait pour Fred Serin qui cherchait un Split pour un trip au Kazakstan.
- Quelle board as tu testée ?
J’ai essayé la Rossignol XV 167 Split et la Salomon en kit.
- Nous avons commencé par descendre des pistes, comment as-tu trouvé la planche dans une utilisation de snowboard "normal » ?
Impossible de définir un split comme une board normale. 2 philosophies s’opposent dans la conception des split actuels : Soit la marque décide que n’importe quelle board peut être coupée en deux et, par conséquent, les ingénieurs prennent la board la plus freeride et en font un split ; soit la marque met en place un vrai programme « Split » en développant des des produits spécifiques.
Dans la première catégorie, le fait de couper la board l’assouplit énormément en torsion (la rigidité des systèmes split n’est pas suffisante pour compenser) mais cette souplesse donne un surcroit de maniabilité qui vient compenser le gain de poids.
Dans la deuxième catégorie, on retrouve plein de concepts pensés spécialement pour cette pratique. Des board ultra typées et rarement destinées à une pratique sur piste.
Donc quoi qu’il en soit un split n’est pas une board « normale » sur piste. Donc inutile de penser n’avoir qu’une board si le comportement sur piste est important pour vous.
- ensuite, il a fallu monter... comment as tu trouvé le processus de "splitage" de la board ?
Aucun problème, que ce soit avec la XV ou la Salomon. La XV est la plus conventionnelle, la Salomon la plus complexe. La mise en route est de toute façon assez longue, donc inutile de penser à « spliter » pour 100m.
Une fois mis en route, Les fixation Spark sont un vrai plus, les talons ne se frottent pas de façon abusive et il n’y a pas d’angle sur la position du pied. Il en résulte une position naturelle et dans l’axe pour la montée, et pas besoin d’écarter les pieds comme un teubé .
Par contre, le split Salomon 4 parties fourni des skis fins pour la montée : c’est très bien pour les ascensions dans les traces de cafistes, mais dès que l’on sort « vraiment » des sentiers battus la portance est très faible, et on traverse le manteau neigeux trop facilement. C’est dû à une longueur moindre par rapport à une paire de skis, et un grande souplesse.
Petit conseil pour la 4 parties de Salomon, ne pas hésiter à prendre plus long.
- et la montée alors ?
On le sait, un splitboard c’est plus efficace que des raquettes, mais moins que des skis de rando. Les conversions sont chiantes, car il y a peu de maintien et que l’ensemble reste lourd. La largeur relative et la souplesse de la boots engendre la pose des couteaux très fréquemment. Il est important de prendre son temps en splitboard, il ne faut jamais espérer être ultra performant : ni à la montée, ni à la descente. Mais ce n’est pas ce que l’on demande.
- enfin, petit run pour redescendre à la voiture, quelques pertes dans les bois, mais tout s'est bien passé. Avec quelques mois de recul, qu'as tu pensé de l'expérience, globalement ?
Le run en lui même était beaucoup plus technique dans les conditions printanières qu’en plein hiver. Effectivement, un split sur le dur des expos nord n’est pas à son aise... et la soupasse printanière avec une board à plus de 4 kg n’est jamais chose aisée. Encore une fois, il faut prendre son temps.
Dans ces conditions, la Rossignol Xv s’en est bien sorti, malgré son ensemble Voilé / Fixation classique archaïque.
Sans déconner, Voilé nous vend la même chose depuis plus de 10 ans ! Heureusement que la concurrence arrive, cela permettra surement de faire avancer ces produits.
- LA question finale : après utilisation, achèterais-tu un splitboard ?
J’avais vraiment envie de voir l’évolution des Splits en 10 ans… Donc si sur le papier les nouveautés sont de bonnes choses et commencent à rendre la montée plus efficace et la descente plus « normale ». Il est important de savoir à quoi s’attendre ave de tels produits :
- Un outil de montée "Bien mais pas top" : les skis de rando resteront quoi qu’il arrive plus efficaces.
- Un snowboard moyen à la descente mais qui restera quoi qu’il arrive plus cool et plus stylé qu’une paire de ski.
Aujourd’hui, en tant que trentenaire et pas loin de la quarantaine, oui j’aimerais beaucoup avoir un split dans le garage, pour faire la même chose qu’avant, mais de façon plus cool : prendre les remontées mécaniques pour atteindre le point de départ d’un super run, souvent avec un retour à la station compliqué à pied .
Il est indispensable pour moi de respecter une equation simple si (D-) > 3*(D+) alors c’est valable. Pour les gars qui n’ont pas compris, si la descente est au moins 3 fois plus longue que la montée, alors cela a un intérêt.
Pour finir, voici l'avis de pj, qui s'occupe en permanence de ce site internet de planche à neige.
- Présente toi brièvement.
Je suis pj, je m'occupe de fluofun, je fais habituellement de la pow et du park, jamais de rando.
- Avais tu déjà fait du splitboard ?
Non, jamais.
- Quelle board as tu testée ?
La Salomon en 4 parties, la Salomon Premiere, avec des fixations Spark Magneto, et un petit passage à la montée avec la Ross XV
- Nous avons commencé par descendre des pistes, comment as-tu trouvé la planche dans une utilisation de snowboard "normal » ?
Je dois avouer avoir eu un peu de mal à prendre la board en main. Le passage de carre à carre ne m'a pas paru évident, et les virages durs à déclencher. Mais je ride habituellement une board particulièrement nerveuse, et après vérification, ma board habituelle est en fait 2,5cm plus étroite au patin ! Bref, ce n'était pas le kiff ultime sur neige dure, mais j'imagine qu'en poudreuse profonde, la largeur doit compenser la taille (157 seulement).
- ensuite, il a fallu monter... comment as tu trouvé le processus de "splitage" de la board ?
Malgré les 4 parties, le processus n'est pas si compliqué que ca au final, il faut juste faire les choses dans le bon ordre. Les fixations Spark sont idéales, et la partie centrale du snowboard se divise en deux pour être transportée facilement dans le sac à dos.
- et la montée alors ?
Une grande première ! Je n'avais pas fait de ski depuis 20 ans, encore moins de ski de rando. Même pas un peu de ski de fond, RIEN. Alors avoir les pieds sur une planche chacun, le talon détaché, penser à ne pas soulever ses pieds, faire des conversions, tout était nouveau ! Un peu galère mais on apprend vite quand on est entre potes.
En revanche, j'allais tellement vite ! J'étais très fier de moi, de ma forme physique resplendissante. Sauf que... en changeant de "skis" avec Nico (pour la Ross XV), je me suis rendu compte que ma vitesse de l'éclair était en réalité l'effet magique du split 4 parties. Toute ma vitesse était perdue avec la Ross.
J'ai senti deux avantages à gagner en largeur au niveau des skis : 1/ gagner énormément en poids 2/ avoir des skis beaucoup plus maniables. Et franchement, le surplus de poids dans le sac à dos ne se fait pas sentir. Le 4 partie c'est le top, pour la montée.
- puis il a fallu redescendre. Avec la neige, la fatigue, le souffle coupé, comment s'est passé le "rassemblage" de la board ?
Niquel, c'est un poil plus long qu'un split classique (normal, il faut faire le double de travail), mais ca va, rien d'insurmontable.
- La Salomon avait un système trois/quatre parties bien spécifique... y a t'il un avantage ?
Clairement la vitesse à la montée. Plus léger que Nico, je n'ai pas ressenti la souplesse excessive dont il parle.
Le système peut faire peur au premier abord, sembler un peu compliqué... et c'est un peu le cas. Il faut bien suivre la procédure, mais une fois qu'on a compris comment ca marche, ca va. En trois sorties, vous aurez les bon réflexes.
- enfin, petit run pour redescendre à la voiture, quelques pertes dans les bois, mais tout s'est bien passé. Avec quelques mois de recul, qu'as tu pensé de l'expérience, globalement ?
De part sa taille contenue (157), la board reste maniable. La largeur est moins un problème hors des sentiers battus que sur la piste verglacée, et on se prend à enchainer les virages entre les arbres, à slasher à droite à gauche.
Depuis que j'entends parler des splitboards, je suis super content d'avoir enfin essayé, surtout avec du matériel d'aussi bonne qualité. Merci encore à Black Diamond, Burton, K2, Salomon et Rossignol !
- LA question finale : après utilisation, achèterais-tu un splitboard ?
Non !
Cette journée m'a fait réaliser que je n'aurais pas l'utilité d'avoir un split dans mon quiver : les jours de poudreuse, je connais assez de runs pour me faire plaisir. Et quand il n'y a plus de poudreuse... je vais faire du park. Je n'aime pas assez monter pour que ca vaille le coup. Donc c'était très cool, la Salomon en quatre parties est une tuerie pour monter et rider en poudreuse, mais juste pas pour moi. On en reparle dans quelques années !
Conclusion ///
Faut-il acheter un splitboard ? Nous arrivons à 3 oui, 1 non. Au final, ca dépend vraiment de vous. Réfléchissez à votre utilisation avant de dépenser 1500€, car vous pourriez aussi bien ne vous en servir qu'une fois par an...
Une fois votre décision prise d'acheter ou non un splitboard, le choix du modèle se fera en fonction de vos envies : tous sont très différents ! Le Burton antisocial est un des rares splits pour filles. La Salomon en 4 parties est la meilleure pour la montée, mais moins efficace sur neige dure. Le système K2 a les inconvénients de ses avantages, et représente une vraie innovation, et est le système le plus léger. La Rossignol est la plus classique, la plus homogène : n'avoir aucun point fort a pour avantage de n'avoir aucun point faible !
Bref, choisissez en connaissance de cause, faites vous plaisir et attention aux avalanches !
12 Commentaires
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Vous avez trouvé votre nouveau stagiaire ? C'est lui qui édite ces articles ??
Parce que là, en quelques jours vous nous pondez une moth€r f*ucker d'interview de "THE Legendary", un CR très cool du gagnant du kit XV et là un test sympa et plutôt bien foutu sur quelques splits, ça fait vraiment plaisir !!
Sinon j'ai quelques questions à vous poser:
1) @nico.brizin: je trouve pas très clair ta théorie du (D-) > 3*(D+). Si tu ne prends pas de télésiège pour gratter 2x(D+), je vois pas comment en partant du bas, split aux pieds tu arrives à ce genre d'équation. (En tout cas bien d'accord avec toi pour le système Voilé!)
2)Pour la Salomon, c'est innovant, c'est beau, ça a l'air propre.
Mais en situation "grosse poudre/froid et vent de gueux/glace sur le système de fix", pensez-vous que ça sera toujours aussi "easy" ? Quid du système de séparation en 2 morceaux de la partie centrale ?
3) Vous avez testé ça à Chamrousse ?
4) Le système Kwicker de K2 n'est-il pas un concept mort-né un peu comme le feu système Atomic ?
J'en ai d'autres mais j'arrète là, merci en tout cas, c'est bien sympa tout ça !!
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Après le sommet de ton run peut être plus ou moins éloigné, mais c'est l'idée. Les ricains ont même définit un terme pour cela, je ne me souviens plus.
Nico
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@Frosties, non ce n'est pas Chamrousse, c'est Corrençon. J'avais prévu de faire ça avec les copains :
zapiks.fr
Mais on a pas réussi à faire la sortie sur une journée de poudre...
Le système de la salomon première (comme les autres splits en 4 parties d'ailleurs) n'est pas plus sensible au froid que le système "classique", c'est juste qu'il y a 2 fois plus de manips à faire. De toute façon c'est un split fait pour de la vraie longue rando, c'est pas grave si après 4 heures de montée ça te prend 10 minutes au lieu de 5 de tout remonter.
Sinon le système Kwicker est vraiment bien au point et apporte pas mal d'avantages. Faut juste aimer le step-in... Le gars qui voudrait vraiment être au top pour de la grosse rando il pourrait bricoler un système Kwicker pour l'adapter sur une 4 parties et les collants-pipettes n'auraient qu'à bien se tenir ! Mais est-ce vraiment ce qu'on cherche en faisant du snowboard ?
Lucas
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Et sinon, les trentenaires, ils n ont plus le temps pour ses conneries, ils vont direct à l essentiel, pow ou kickers avant de retourner torcher les mioches, donc merci à ts les télésièges débrayables
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