Il y a quelques semaines, nous vous présentions notre ami Victor Liebenguth et son projet "South Headland", un voyage en Patagonie à la conquête de l'hiver Austral.
Entre pentes enneigées et couch-surfing chez des locaux, Victor vous raconte le pire et le meilleur de son trip...
Son départ eût lieu le 8 août, à l'aéroport de Lyon St Exupéry.
En sortant de l’aéroport, le premier aperçu que j’ai pu avoir de la ville était époustouflant. Ce lieu semblait comme piégé entre l’océan Arctique et les imposantes montagnes de la cordillère des Andes. Il y avait aussi ce vent glacial, qui me fouettait le visage, j’ai eu comme une étrange sensation, comme si je respirais de l’air pur pour la première fois de ma vie. Ce vent, tel un coup de fouet, me fit réaliser à quel point j’étais anxieux et excité à la fois, que je venais d’arriver très loin de chez moi et qu’ici tout serait différent.
J’ai eu la chance d’être accueilli par Ramon, dans son auberge hors du commun, à la croisée des cultures, des origines et des langues. L’auberge était fréquentée par un Québécois, venu depuis Montréal à vélo ! Une Bolivienne en quête de nouveaux horizons, un Slovaque présent pour observer la migration des rapaces à travers les Amériques, et, un groupe d’Argentins venus faire leur saison d’hiver à Ushuaïa. Très vite, je m’attablais avec eux pour découvrir qui ils étaient tout en buvant une petite mousse.
Le temps d’une nuit (assez fraîche), et je commençais enfin à vagabonder dans la ville. Ici, tout est différent. Ce qui m’a certainement le plus marqué c’est l’approche montagnarde des locaux. Malgré qu’ils soient entourés d’impressionnantes montagnes contenant des lignes qui se dessinent de toutes parts, ils ne pratiquent que très peu les sports de glisse. Pour eux, ils s’agit d’un loisir réservé aux touristes fortunés, souvent Brésiliens ou de la capitale.
C’est donc presque comme un extra-terrestre que je débarquait d’Europe avec mon matos comme mon splitboard ou mon sac ABS dont ils n’avaient quasiment jamais entendu parler.
Malgré les complications dues au froid, réduisant considérablement l’autonomie des batteries des caméras, et même si je reste déçu de ne pas avoir pu gravir ces hauts sommets, les pentes de la station de Cerro Castor auront comblé mon manque. Elles m’auront offert de très bonnes conditions d’enneigement et des spots backcountry intéressants. Bon, ce n’était pas la Colombie Britannique, mais c’était quand même bien pour quelques premiers virages en Amérique du Sud !
La tempête s’est calmée le temps d’une journée, et, au moment où j’écris cet article, je me trouve dans un bus en direction du Nord. Mon objectif : San Carlos de Bariloche, ses sommets, ses volcans. Sur la route entre la frontière Chilienne et Argentine, en plein milieu du désert de glace seules quelques fermes apparaissent ci et là. La tempête reprend maintenant. Je vais fermer les yeux quelques heures avant d’arriver à ma prochaine étape : Puerto Natales, 750km au Nord d’Ushuaïa.
À la semaine prochaine fluofun, je vous ramène de la pow très vite.
Ciao boludo,
Victor.
8 Commentaires
Voilà un carnet de voyage qui s'annonce riche en images, sensations et émotions!
GO Victor GO!!! :)
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Un petit commentaire sous chaque photo ne serait pas du luxe. Par exemple, la photo de la ville en bas à gauche, c'est Ushuaïa ou Bariloche ?
Ville avec pas loin de 60 000 habitants... C'est pas un petit bled perdu... Heu enfin... vu d'ici ouais c'est un peu perdu/loin quand même! ;)
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