Jeudi 13 avril
Après un mois et demi soit 6 semaines ou 45 jours, et deux rendez-vous post-op plus tard, ça y est, j'ai enfin le droit de m'appuyer sur ma jambe. HOURRA !!! Sabrez le champagne, faites péter les feux d'artifices ! Ma rééducation va enfin pouvoir réellement commencer.
Reprise de la marche, toujours avec les béquilles, sauf que maintenant je m'appuie sur mes deux jambes. Cela semble stupide, mais l'idée de pouvoir marcher et d'être à nouveau indépendante après ces longues semaines, c'est un soulagement. Le moral n'était plus au top ces trois dernières semaines, et pour cause, stagner, faire les mêmes exercices tous les jours, ne pas voir beaucoup de progressions, ne pas pouvoir marcher, voir des infirmières tous les jours, porter des bas... Futile ? Allez porter des bas de contention quand il fait 30°C, en plus c'est hyper sexy.
Vendredi 14 avril
Enfin des nouveaux exercices pour mon petit genou ! Bien sur, je dois encore faire très attention et être bien attentive aux douleurs car le ménisque n'est pas encore au top du top.
On apprend de ses blessures, et je sais aujourd'hui que ce qui importe c'est d'être heureux.
Mardi 18 avril
Après un joyeux weekend de Pâques sous les nuages, le moral est de retour et je suis plus déterminée que jamais. Les séances de kiné s'enchainent et je progresse de jour en jour !
Cela fait 11 ans que je fais du snowboard (déjà!), et ce genou est ma première grosse blessure. Jamais été opérée, jamais rien cassé... Cela m'a mis un vrai gros coup mentalement. Me blesser un 13 janvier, alors que l'hiver commençait à peine, « Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? ».
Une blessure fait grandir, fait réfléchir, nous fait prendre conscience de ce que l'on aime vraiment.
Aujourd'hui, 3 mois et quelques jours après ma blessure, je sais que la seule chose que j'aime sur cette Terre, c'est mon snowboard, de la neige, et me régaler simplement.
Je me suis aussi rendue compte que le mental dicte notre vie. Une semaine avant ma blessure je n'étais pas au mieux moralement, et je suis tombée malade. Une bonne laryngite à quelques jours de mon départ pour 2 mois du Coupe du monde en Autriche, en Italie, en Suisse … Je suis alors partie à Kreischberg fatiguée, avec une appréhension, et je n'en suis pas revenu indemne. Et voilà un genou à réparer, une saison en l'air, parce que mentalement je n'y étais pas.
On apprend de ses blessures, et je sais aujourd'hui que ce qui importe c'est d'être heureux. Si je suis heureuse, mon genou me le rend, je n'ai aucune douleur, et aucun souci à faire mes exercices. Au contraire si je me sens mal, tout va mal. J'ai des douleurs au genou, la fatigue arrive, et le cercle vicieux l'emporte.
Mercredi 19 avril
Début des séances en piscine.
J'ai pu marcher, sans béquilles, bon bien sur dans l'eau. Mais quelle joie ! Quelques autres exercices à faire sous l'eau, mais tout ce que je voulais c'était marcher (enfin surtout sans béquilles). Un autre accessoire hyper sexy : les béquilles ! Et bien sur les mains de camionneurs qui vont avec.
Je vous écrit depuis Val Thorens où j'ai pu m'évader le temps d'un weekend, parce que c'est aussi ça la rééducation : savoir profiter des choses que l'on ne fait pas pendant une saison de snow.
Dans mon prochain article j'espère avoir pu mettre les béquilles à la poubelles !
Encore un grand merci à mon entourage, ma sœur et ma maman. Mon super kiné Anthony Burdin (qui me supporte tout les jours, chapeau). Mon coach Mick David, mes sponsors (Volcom, Electric, Stance, Stone Snowboard, Union, FFS, Cauterets, Valébio) et vous tous qui suivez mon aventure !!
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