On a maté The Art of Flight

<p><img src="content.fluofun.com alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " /></p>
<p>On aurait pu attendre notre exemplaire "presse" du dvd, l'avant première parisienne du 26 novembre ou juste un lien mégavidéo <strong>mais non, on a craqué.</strong> On a laché nos 10€ sur itunes pour voir The Art of Flight. Voilà ce qu'on en a pensé... et comme on ne voulait pas se baser sur un seul point de vue, on a demandé autour de nous à des riders, shops, marques, potes... ce qu'ils en ont pensé.</p>
<p>Vous voulez voir le film vous même ? Pas de soucis, vous pouvez <a href="zapiks.fr hreflang="fr">commander The Art of Flight</a> sur la boutique Zapiks ! Pour 30€ vous avez le DVD <ins>et</ins> le BLU RAY.</p>

Bon alors, comment ca marche. Ha oui, Itunes. Ok, 10€, télécharger, 2,5Go wow, c'est lourd, mais c'est de la HD. 1h de téléchargement, heureusement qu'on est dans le centre de Grenoble. Ca y est c'est arrivé. wow, 1h20, c'est long. on va se poser tranquille pour la mater. Ha, Je peux pas le filer à mes potes, le fichier est protégé. Ha, je peux pas le regarder sur ma propre télé, le fichier est protégé.  HAAAAA!!!!

Bon ok, calons nous autour de l'écran 13 pouces... c'était bien la peine de payer plus pour la HD.

On ne va pas vous refaire le script... La célébration de Travis Rice, meilleur rider de backcountry du monde, 4 ans après The Community Project et 2 ans après That's it that's all. La promesse des plus belles images, des plus gros tricks, des meilleurs riders du monde : John Jackson, Mark Landvik, Nico Mueller, Jake Blauvelt etc... ok on y va.

1h30 plus tard, voilà ce qu'il en ressort. Les meilleurs tricks: ok. Les plus belles images ok. Les meilleurs ralentis: sans concurrence. 

La vidéo n'est pas à envisager comme un film de snow à proprement parler, mais plus comme un documentaire sur la nature, avec des images de snowboard dedans. Le film parfait pour faire découvrir ce que le snowboard a de plus spectaculaire à un public non-averti: beaucoup de poudreuse, quelques gros tricks de pipe (la famille Mitrani se charge des alley-oop, Lago des rotations), du gros park (Bode Merrill, Eric Willet, Marc Mc Morris, Scotty Lago (encore)) et encore de la grosse poudre.

Mais il reste un goût d'inachevé... peut être du à la place trop restreinte qu'ont les "autres" riders: un trick de Marc Mc Morris, deux de Bode Merril, deux lignes de Jake Blauvelt, DCP quasi inexistant... au final à part J Jackson, Mark Landvik et Nico Muller, ne vous attendez pas vraiment à voir les autres ! Niveau musique, on est loin de Muse et MGMT de TITA. Aucun son vraiment connu, si ce n'est un petit Sigur Ros qui traine... Le film fait aussi ressortir la masse de plans "galère" qu'ils se sont coltinés: un trip au chili pour deux images, la patagonie pour une ligne un peu pourrie, du BC qui ne donne rien... c'est aussi ca le snowboard. Et n'enlève rien au fait que tous les snowboarders "core" DOIVENT voir ce film : tricks de malade, ligne de freeride folle, kickers backcountry, couloir enchainé avec un double cork...

Mais plutôt que vous raconter ce qu'on en a pensé nous même, voici l'avis d'un panel varié de gens qui ont, comme nous, craqué direct.

Morgan Lefaucheur, rider :

"La vidéo est vraiment cool, ils ont vraiment tourné le truc en documentaire ou plutôt un VRAI film. Il y a quelques longueurs et beaucoup de clichés ricains d'exploration de l'inconnu "de la terre du diable"….

Les tricks sont complètement fous, du backside double cork de John Jackson au multiples double cork de Travis sur 40 metres en first try, on en prend plein la gueule. Le plus fou pour moi ce sont les tricks au milieu des lignes freeride, il y a vraiment des faces engagés ou il met de sérieux back 7 ou cab 5...

J'ai trouvé cool qu'il explique vraiment la vie que peut avoir un snowboarder comme lui, les voyages, les blessures. En revanche on repassera pour le coté éco-friendly avec plusieurs millions de dollars d'avions, helicoptères, motos neige, guns, cameras, pick up. Et oui les gars, des shots ou on voit deux helicos dans les airs... c est qu'il y en a au moins trois !

Cool d'avoir un projet sérieux comme ça qui je l'espère fera connaitre les particularités de notre sport au plus grand nombre. C'est un peu le Hollywood du snowboard avec ses avantages, ses inconvénients, assaisonné avec beaucoup de clichés et des bon gros ricains !!!!!!!"

Seb Marcq, brand manager Von Zipper :

"Pour 10 millions $ de budget je m'attendais à quelque chose de plus spectaculaire.

Bon attention quand même le niveau de filming et de riding est incroyable, les spots n'ont jamais été vus (ou presque) mais je suis quand même resté sur ma faim à la fin du film. Dans That's it That's all, la dernière part sur du metal en fond musical, où Travis colle le double cork trop stylé, a scotché tout le monde (enfin au moins ceux qui savent apprécier le snowboard à sa juste valeur).

Là, ce n'est pas la même... il manque un petit quelque chose.

Dans le film il y a quand même un triple cork super stylé mais qui passe presque inaperçu (en back par contre, je ne sais pas si on peut dire cork).

Ce nouveau film a été conçu comme tu construis une collection de vêtement en faisant participer la force commerciale:

Tu gardes ce qui marche bien (Travis, Lago, Landvik, Jones) dans la même configuration (Alaska, bonk sur les arbres), tu paries sur une super nouveauté qui est censée apporter la fraicheur de la nouvelle collec (John Jackson), tu fais de petits ajouts sans prendre de risque (Niemela, Merril, Mc Morris, Willet), tu coupes ce qui était trop long ou pas top (Park NZ et long footage de landscape) et pour finir comme les logos c'est ce qui se vend le mieux, tu t'arranges pour avoir une présence quasi constante des logos Red Bull sur toute la longueur du film.

Au final, tu obtiens un remodelage de That's it That's all dont le succès commercial est déjà assuré.

Voila, à part ça c'est un film qui donne grave envie d'aller rider mais qui te fais vite réaliser que ce n'est pas en prenant un télésiège que tu pourras trouver les mêmes conditions... Après tout le but est de pouvoir rêver et de vouloir l'inaccessible !

Romain Fayolle, voisin, rider du dimanche

"Bon alors pour moi the Art of Flight c'était un peu la promesse d'un Afterbang sauce fin du monde - 1 an. LA claque esthétique et vidéoludique (ça se dit ?) après 15 ans de blasitude à voir des tapes toujours plus débiles et des nains avec des bollocks toujours plus phat lancés dans la nature. Quelque chose comme un 'Subjekt Haakonsen Reloaded', pour les plus barbus. Un projet semi-perso-nombrilistico-communautaire, mais avec des paysages de ouf et des tricks sortis de Cool Boarders 3.

Hé bin en fait - comme quoi les teasers sont un art - c'est juste un documentaire classe sur les hélicos Red Bull qui bravent la tempête et qui larguent des mecs sur des spots dignes de National Geographic HD. Sur un malentendu ya des bons et/ou gros tricks et/ou lignes mais c'est bien dilué dans l'océan d'itws et plans lifestyle... et ça donne plus envie de devenir vieux et barbu que de se jeter comme un sac à viande du premier kicker venu. "

Mike Klimine, Shop Vans Lyon

"The Art of Flight ou LE film attendu. Deux teasers qui mettent une bonne claque, beaucoup d'hélico, des caméras incroyables. Bref, tout était alléchant...hier soir sur l'Itunes store il était donc temps de voir si la dépense de 10 euros (version HD) valait la peine...

Dès le début, j'ai eu un peu peur de l'usage abusif de slow motion, mais on ne peut qu'être bluffé par la qualité d'image, quasi parfaite, presque surréaliste, et des paysages enchanteurs. Et là tout s'enchaine, et je dois avouer qu'on en prend plein la tête. Pour moi - grand fan de BC et de montagne-  le début est tonitruant avec l'Alaska et le fameux nouveau spot Tordrillos....

Je ne raconterai pas la suite mais il faut retenir pour TAF, une exceptionnelle qualité d'image et des angles de vues splendides, notamment des ralentis en poudreuse dans le Wyoming qui m'ont fait vibrer les orteils... C'est vrai qu'avec cette débauche de moyens et de prises de vue on en oublierait presque le snowboard mais finalement tout ça sert parfaitement notre sport. La taille des spots tout d'abord fait presque apprécier des triples et doubles corks, les prises de vue arrières font trembler de peur car on se rend compte de la vitesse de ride des mutants du casting... tout en first try, c'est créatif, intuitif, puissant, et tout comme les images presque "fake" tellement c'est incroyable niveau ride.

Voilà, je ne peux que conseiller de voir ce film, les plus pointus trouveront cela peut être trop "cinématographique", trop lisse. C'est vrai, on est plus proche du documentaire National Geographic que d'une vidéo Technine ou Rome, mais on ne peut que saluer le boulot et le rendu du film.

D'autre part, ce film permet d'amener le snowboard à des personnes moins pointues, ou qui veulent découvrir ce qu'est le snowboard de haut niveau dans son environnement premier: la montagne. Je cours donc montrer la vid à mon père, mon fils, ma femme...  C'est pour ça que je pars le week end et que je me lève à 5h du mat !

Allez, ce soir Absinthe AP à Lyon!"

Alors faites un mix de ces impressions et vous aurez une image fidèle du film !