Les Chroniques de Sophie, ep 2
Les JO approchent à grands pas et nos frenchies sont toujours à fond dans leur préparation olympique, histoire d'arriver au top de leur forme le jour J.
Dans la première chronique Sophie Rodriguez vous expliquait les points essentiels à connaitre pour aller aux JO. Pour ce deuxième épisode, elle se tourne vers ses compères qui vous racontent chacun une partie de l'histoire. Clémence Grimal et Mirabelle Thovex insistent sur la préparation physique, indispensable à tout athlète, tandis que Johann Baisamy, Sophie elle-même et Arthur Longo reviendront sur leurs performances pendant les grosses compètes du début du mois de décembre, et enfin Emma Bernard vous contera la petite mésaventure de César Reversade qui était là bas pour s'entrainer en slopestyle.
Les Chroniques de Sophie, épisode 2, c'est parti !
Sophie s'apprête à dropper dans le pipe du Dew Tour partiellement ensoleillé...
Les JO approchent à grands pas et nos frenchies sont toujours à fond dans leur préparation olympique, histoire d'arriver au top de leur forme le jour J.
Dans la première chronique Sophie Rodriguez vous expliquait les points essentiels à connaitre pour aller aux JO. Pour ce deuxième épisode, elle se tourne vers ses compères qui vous racontent chacun une partie de l'histoire. Clémence Grimal et Mirabelle Thovex insistent sur la préparation physique, indispensable à tout athlète, tandis que Johann Baisamy, Sophie elle-même et Arthur Longo reviendront sur leurs performances pendant les grosses compètes du début du mois de décembre, et enfin Emma Bernard vous contera la petite mésaventure de César Reversade qui était là bas pour s'entrainer en slopestyle.
Les Chroniques de Sophie, épisode 2, c'est parti !
Sophie s'apprête à dropper dans le pipe du Dew Tour partiellement ensoleillé...
Clémence Grimal et Mirabelle Thovex - Pour aller aux jeux, il faut... ETRE BARAQUE.
Eh oui, on a beau faire du snowboard la quasi totalité de l'année, avoir la chance de voyager un peu partout, il faut aussi souffrir pour pouvoir tenir le rythme tout au long de la saison. Qu'on y croit ou non, la préparation physique nous est indispensable. Elle nous permet d'éviter au maximum la blessure (même si elle est parfois inévitable) mais surtout de développer un peu toutes nos aptitudes physiques pour être endurant et performant pendant les longues journées d'entrainements ou de compètes. Et ça... C'EST VRAI.
Footing sous la pluie
Pour notre part, nous avons pu bien nous préparer physiquement à cette saison bénéficiant d'un préparateur physique dès le mois d'Avril. Quand nous n'étions pas sur le snow nous profitions entièrement de cette occasion pour aller arpenter la petite salle de muscu d'Aix les Bains en compagnie de l'Equipe de France de Boarder pendant plusieurs LONGUES journées et LONGUES semaines. Entre les séances de muscu, d'aérobie, de vitesse et de la toute nouvelle machine a torture « VersaClimber », on a eu le temps de souffrir et de se forger des grosses cuisses d'acier.
Je pense que chacun de nous pourra dire que ca fait du bien de se lancer dans une saison en étant complètement confiant sur sa forme physique. Quand on est plus ou moins jeune, qu'on fait du snow surtout pour s'amuser, on ne s'en rend pas bien compte... Mais après on grandit, on progresse, on prend de plus en plus de risque et on se fatigue beaucoup vite, et c'est là qu'on réalise que la préparation physique n'est peut être pas si inutile que ça.
Alors si vous vous sentez mous, faibles, gros, moins gros, ou même si vous vous sentez bien, un petit tour à la salle de sport avant la saison ne vous fera pas de mal !!
Clémence Grimal et Mirabelle Thovex
Johan Baisamy - La coupe du monde de Ruka :
On savait que la Finlande serait l’étape qualificative pour les JO un peu plus facile que les autres dans le sens où le Dew Tour avait lieu en même temps dans le Colorado. Donc moins de riders très très fort !! Arthur et Sophie (ayant déjà fait une finale en NZ) sont donc partis plus tôt aux US pour s’entraîner avec l’aide de Math. Nous (Emma, Mirabelle, Clémence, Valoche et moi) avons fait quelques jours de prep physique en plus sur Aix les Bains avant de partir pour le grand nord. Bon déjà l’arrivée et la nuit à Helsinki nous ont mis dans l’ambiance. Route gelée, neige partout, un bon -15 degrés sans compter l’effet du vent. On arrive donc le matin sur Kuusamo et après 30 min de bus nous voilà à Ruka sous un ciel bleu incroyable et un soleil rasant. Première session l’aprem : froid, vent glacial, pipe glacé, nuit à 15h. Et je n'abuse encore pas trop sur les connotations « glace »…
Entraînements officiels le lendemain même combat ! Deux sessions : une le matin et une l’aprem. Vu qu’il n’y a que 3-4h de soleil là-bas par jour à cette période de l’année (quand il fait beau…) il y a d’énormes lampadaires partout dans la station afin de voir quelque chose. Du coup assez incroyable pour les finlandais qui peuvent en gros rider 10 h par jour ! On comprend pourquoi ils ont autant de machines.
Bref toute l’équipe est plutôt confiante et le pipe de mieux en mieux. On retiendra le training dans un brouillard qui nous permettait juste de voir entre le dropin et l’entrée du pipe. Mais LA révélation de la semaine restera Clemence qui n’a rien trouvé de mieux que de faire un run de lissage en plein training. Ayant confondu Mimie et moi avec des lisseurs.
Clémence en plein lissage, rodéo front ! Photo : FIS
Bonnes qualifs le jeudi pour presque tout le monde. Clem, Mimie et moi passons directement en finales mais malheureusement ça ne le fait pas pour Emma qui termine 8 et loupe de 2 places la finale ! Lendemain soir finales, les conditions n’étaient pas trop trop mauvaises mais le froid était de retour et la glisse n’était pas incroyable. Clem paye son podium avec un bon run haut et propre qui lui offre la troisième place tandis que Mimie passe à un cheveu de plaquer son rodéo qui lui aurait offert une bonne place. Elle termine 5ème ce qui ne lui plaît pas mais met des sacrés bons points dans sa botte pour la sélection. Je plaque mon premier run qui me place deuxième derrière Janne Korpi. (Le Snake Finlandais aux 11 victoires en coupe du monde. Qui est tout le temps là où il faut.) Partant dernier je vois que les autres ne font pas de meilleurs scores et m’apporte la confirmation que le podium est assuré avant de dropper pour mon deuxième run. Je loupe le double cork qui m’aurait accordé la victoire d’un rien et termine du coup deuxième.
On rentre de Finlande plus confiants pour la sélection et bien motivés pour la suite. Comme nos amis footballeurs ou skieurs diraient si bien « on a fait le taf » !
Johan Baisamy
Sophie Rodriguez - Le Dew Tour :
Chaque année, le Dew Tour de Breckenridge est le premier gros contest de la saison. Pour l’occasion, les shapers de la station redoublent d’énergie pour offrir un pipe et un slope parfait aux riders invités. Cette année, Arthur et moi avons reçu le précieux carton d’invitation. Une joie car l’année dernière nous étions seulement « alternates » et nous n’avions pas pu faire la course.
Une Coupe du Monde en Finlande avait lieu en même temps que le Dew (qui n’a de Tour que le nom car c’est la seule étape de la saison !) mais puisque nous avions fait de bons résultats la saison dernière sur le circuit FIS, on pouvait zapper cette Coupe du Monde et aller voir de plus près ce que nous réservaient les Américains !
Et on n’a pas été déçus !
-On a vu Shaun White perdre (enfin ne pas gagner) son premier contest de pipe depuis 4 ans.
-On a vu Kazu se mettre la pression pour une compet’ et faire des fucks au public, ou aux juges, ou au système en général (on sait pas trop !) en bas du pipe.
-On a vu Torah faire des alley-oop rodeo back de l’espace.
-On a vu Chloe Kim (13 ans) se mettre des tirs à 3 mètres du copping et terminer 3ème.
-On a vu Danny Davis sans moustache.
-On a même vu Math Crepel faire des 900 front dans le pipe !
Les runs de Greg Bretz et Shaun White :
-Par contre, nous les frenchies, je ne crois pas que nous resterons dans les annales du Dew Tour 2013 !
Arthur a fait un super run aux qualifs à base de : front 7, cab 7, front 9, back 9, front double et switch alley-oop rodeo back ; le tout à 4 mètres de haut et ultra stylé ! Mais les juges n’ont pas su apprécier à sa juste valeur le switch slash qu’il leur a offert à la fin du run ( !!!). Dommage mais bon, on le sait tous, les ricains n’ont pas bon goût !
Sinon, pour ma part, j’ai plaqué mon run : back 9, tail grab, back 5, air to fakie, cab 7, rodeo 7 mais j’ai pas réussi à avoir assez d’amplitude et je termine 11ème. Contente malgré tout d’avoir refait des back 9 !
Pas de snowboarders français en finale pour cette fois mais le Dew nous a quand même permis de rider un pipe parfait pendant une semaine, de nous remettre en mode contest, de refaire (presque) tous nos tricks, de bien aborder la Coupe du Monde de Copper (qui a eu lieu la semaine d’après) et bien sûr, ce séjour dans le Colorado a permis de poursuivre notre préparation pour Sotchi !
Sophie Rodriguez
Emma Bernard - Pour aller aux JO, il faut ... se faire mal:
César Reversade a malheureusement chuté sur ses petites fesses sur les tables gelées des US, rien de cassé à priori mais un bon gros hématome et quelques semaines de repos. Comme nous avions un kiné qui nous accompagnait pour notre périple Finlande/Etats-Unis, César lui a rendu une petite visite pour voir ce qu'il en était réellement. Nous n'avons bien sûr pas pu nous empêcher de lui faire une petite blague : le kiné lui a fait croire qu'il devait remettre son coccyx en place avec la technique du toucher rectal. En fait, il suffit juste de regarder la vidéo ci- dessous et on a beau la visionner en boucle, on rigolera toujours autant !!!
Vidéo supprimée.
Emma Bernard
Arhtur Longo - Pour aller aux jeux, il faut ... l'aide des anciens :
Comme Sophie l'a dit, nous, nous sommes partis dans le Colorado et avons laissé le reste de l'équipe s'occuper des médailles à Ruka. C'était l'occasion pour nous de rider un peu plus et dans de meilleures conditions. Mais partir que tous les deux c'était un peu rude. C'est là que nous avons fait appel à notre Crepelo national. On a proposé à Mathieu Crepel de venir rider un peu avec nous et ainsi faire le voyage tous les trois.Il n'était pas contre, il a joué un peu au coach pendant trois semaines et ça lui a permis de se dégourdir un peu les jambes avant sa saison de filming. Il n'a rien perdu de sa superbe forme d'ailleurs le vieux salop. Les premiers jours dans le pipe il faisait autant de tricks que moi… Sauf qu'il n'avait pas ridé de pipe depuis deux ans... Il s'est d'ailleurs surement demandé intérieurement à ce moment là pourquoi ce n'était pas lui qui retournait au jeux.
Il nous a donc épaulé, coaché, filmé, conseillé, conduit de partout, fait à manger, fait rire… Bref il a mis un peu d'équilibre dans tout ça. Et ce n'était pas du luxe, vu la difficulté récurrente de rechausser, surtout cette fois ci pour moi après ma blessure au dos. On a donc eu beaucoup de bonnes journées où le contrôle de board, le plaisir, les tricks revenaient pas à pas (ou de piste en piste). On s'est fait la remarque un bon paquet de fois avec Sophie que ça n'aurait pas été la même sans Mat. Donc Mat je profite de Fluofun pour te dire que ton aide a été très précieuse!
Tu nous a laissé dans de bonnes conditions pour aborder Copper et la suite !
Arthur Longo
Arthur paye son Fs 7 Photo: Math Crepel
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