Le snowboard, c'est passer la journée au grand air, à la montagne, et se mettre au chaud le soir pour une bonne nuit de sommeil... Nous avons fait l'inverse pendant une semaine : nous nous sommes enfermés chaque jour dans l'univers glacial des pistes indoor du nord de l'Europe, et prenions le grand air chaque soir, en mode camping sauvage.
C'était la première édition du Tour des Frigos. Voici le récit des deux premières sessions, illustrées par les magnifiques photos de Rémy Barreyat.
Anthony Berland, boardslide.
Le snowboard, c'est passer la journée au grand air, à la montagne, et se mettre au chaud le soir pour une bonne nuit de sommeil... Nous avons fait l'inverse pendant une semaine : nous nous sommes enfermés chaque jour dans l'univers glacial des pistes indoor du nord de l'Europe, et prenions le grand air chaque soir, en mode camping sauvage.
C'était la première édition du Tour des Frigos. Voici le récit des deux premières sessions, illustrées par les magnifiques photos de Rémy Barreyat.
Anthony Berland, boardslide.
Tour des frigos - Part 1
Qui a déjà ridé indoor sait qu'il y a quelque chose de très spécial à ce type de ride. Une perte de repère totale. Le temps semble s'arrêter, et le climat n'a aucune emprise sur les conditions de neige. Indoor, c'est l'Homme qui maitrise l'environnement, la température, la quantité de neige, la luminosité. En une porte, on passe de -5°c à +25°c, et la transition entre vie réelle et snowboard se fait dans les vestiaires et sous une bonne douche bien chaude. On laisse la vraie vie dans son casier, on prend sa dose de glisse et l'on revient à la réalité quand son forfait horaire est consommé. Tout ce qui semble être la norme quand on fait du snowboard en montagne est ici remis en cause. Un masque, des lunettes ? pourquoi faire ?Il n'y a ni soleil ni vitesse. "On espère que vous n'avez pas farté, ici les boards glissent mieux quand elles sont sèches" entendra t-on.
La perte de repères est totale, d'autant plus pour les trois riders pro de ce trip qui n'avaient jamais mis les pieds dans un frigo. Benoit Thomas Javid, Tom Picamoles et Anthony Berland seront à chaque spot accueillis par des locaux qui rident leur propre spot de façon quotidienne. Des locaux qui ont déjà -littéralement- des milliers de runs dans les jambes. L'expression "jouer à domicile" n'a jamais été aussi appropriée. A chaque session, les premières heures sont difficiles pour le crew frenchie, mais les runs aidant, Ben, Antho et Tom rattrapent vite leur retard, et tireront quelques applaudissements et sifflets des locaux.
Ce tour des frigos commence à Grenoble.
Le premier jour s'annonce sans fin. 8 heures de route, une grosse session de snow à Comines en Belgique, et un festival perdu dans la campagne Belge sont au programme du jour. L'équipe locale est constituée d'Anne-sophie Lechon, clairement la meilleure rideuse de rails francaise, Théo et Louis Declerck, deux jumeaux beiges, lecteurs réguliers du site et venant de décrocher leurs premiers sponsors (Nitro pour l'un, 686/Bataleon pour l'autre), ainsi que le très stylé et très tech Kevin Trammer. Son nom ne vous dit rien ? Pourtant le Belge néerlandophone a remporté la dernière finale du Peanut Butter & Rail Jam, à Mammoth... Le photographe local Sebastien Anquez a même fait le déplacement.
Les heures passent, et les bières s'enchainent au resto en front de neige, qui propose également raclettes et fondues. Normal, au ski. Etonnant, en Belgique.
Resto avec vue sur les frontboard de Kevin Trammer.
Ben TJ, blunt beggel
Tom et Rémy, en charge de la vidéo et la photo, se rendent vite compte que la tache ne sera pas aisée durant le trip : les lumières blafardes des néons ressortent mal à l'image, et il va falloir user de créativité pour obtenir un rendu au niveau de nos espérances. Rémy fait le choix de sessions flash. Moins de photos chaque jour, mais de meilleure qualité. Tom, lui, fait le choix de shooter la vidéo intégralement en noir et blanc, dès la prise de vue.
Après un dernier trick d'Anne Sophie (un switch back tail de ouf à voir dans la video) et une dernière bière sur le parking offerte par Seb, le groupe part à la recherche d'une friterie. Bordel, on est en Belgique ! On a eu la bière, on veut les frites. Les jumeaux nous font prendre la direction de Mouscron, la ville où a été enregistré la seule chanson de Patrick Hernandez. Une friterie est encore ouverte, et nous commettons l'erreur de commander des frites taille "moyenne". Verdict : 1kg de frites chacun. Le repas se déroule entre deux voitures tuning sur un parking : jantes en 18", passages de roues élargis, vitres teintées, moteurs diesel 80 chevaux avec une puce pour monter à 95ch... nous avons affaire à des connaisseurs.
Nous étions loin de nous imaginer alors à quel point ce moment serait annonciateur de la suite du trip. Les parkings sont devenus notre vie. Salle à manger, vestiaire, skatepark, les parkings nous ont servi à tout.
La soirée se termine... ou commence, c'est selon. Nous tombons en plein milieu des 24 heures de Mouscron, une course à pied en relai de 24h, où les coureurs tournent autour d'un chapiteau rempli de fêtards (très) alcoolisés. Fascinant. Nous arrivons juste à temps pour le DJ Set de Ferlin pinpin et Jeanlou, suivi du Fieu Soundsystem.
Une seule règle à la programmation musicale : un son de Stromae toutes les 20 minutes environ. L'un des frangins Declerck finit par se faire tirer son bob par une bande d'allumés du coin, le ton monte, et on part se coucher sur les coups de 5h du mat. (message subliminal : Steph Grenet, envois des bob 686 à ton poulain) Les frangins nous trouvent un coin pour camper sous les arbres entre une route et un champ, parfait !
Direction les Pays Bas et le Montana snowcenter. Il s'agit du plus petit frigo que nous visiterons lors du tour, orné d'une déco 100% kitsch avec déco nuage et petites fleurs aux balcons du resto. Le park se résume à deux modules, une box et un rail. Mais la pépite du spot n'est pas le park en lui même, mais le local qui nous y attend. Un certain Kas Lemmens. Quand nous arrivons, Kas est déjà en train de rider, en jogging, seul dans son frigo, décontracté du gland. Enfin, décontracté... le 36 back in qu'il plaque parfaitement quand nous entrons dans le spot (sans même savoir que nous le regardions) ne détend pas vraiment notre crew qui va devoir se bouger s'il veut être à la hauteur !
Antho est clairement le plus engagé des trois. Il trouve un gap au dessus du tapis remonte-pente et replaque de l'autre coté, sur un bout de piste plate. Une fois le shot en poche, il passe au rail, toujours aussi engagé. Un peu trop, il finira la session sur un bon crash.
Tom, lui, affine son style de jeune shredder tandis que Ben est le plus technique des trois. Mais force est de constater que Kas est un sacré phénomène de jib. Il joue à domicile et se permet d'être à la fois tech, style et ultra-engagé. Son gap depuis le bidon jusqu'au rail en melon to frontboard revert est sacrément vénér ! D'ailleurs il casse sa board, ce qui le rend paradoxalement super heureux : il n'avait jamais cassé en deux une board de sa vie ! Il faut avouer qu'il l'a bien cherché... D'autres locaux hyper pointus comme Wessel van Lierop nous rejoignent aux alentours de 19h, et la session se finit tranquillement.
La routine s'installe vite et la journée à Montana ne déroge pas à la règle. Réveil à 10-11h, quelques heures de routes pour rejoindre le spot suivant, arrêt sur la route aux alentours de 13h dans un supermarché (généralement de type Jumbo) pour faire les courses et manger directement sur le parking, fin de la route, arrivée au spot vers 15h et session jusqu'à 22h... Friterie et bières jusqu'à 1h, heure à laquelle nous réalisons généralement que l'on n'a pas d'endroit pour planter les tentes, et que plus personne n'est en état de conduire.
Kas aime l'ambiance du Tour des Frigos et décide de nous accompagner pour la suite du trip. Il passe chez lui récupérer une board et rendez-vous est donné à Landgraaf le lendemain avec un crew plus imposant : Rachida Oualad, Jesse Augustinus, Cees Wille, Max de Vries, Jean Paul, Roel van Oosterhout... et même Anne-Sophie Lechon qui est de retour parmi nous.
Rendez vous dimanche soir 21h pour le Tour des frigos, Part 2, la fin du portfolio et surtout la vidéo !
11 Commentaires
HAHAHAHA, photographe, merci pour l'humour j'ai beaucoup ri !
Par contre, bravo à Rémy, ses photos sont folles, et ça donne envie de voir la 2ème partie.
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beau boulot, vivement la video.
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On ne se "connait" pas mais on connait tous ton travail grâce à la magie d'Internet, et ça c'est beau, Monsieur le "Photographe"
Le trou de balle te fait un bisou tout doux <3
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Super reportage, les photos déboitent!!
Gros et beau boulot depuis début septembre!! Bravo, ça fait plaisir!
PS: je pensais vous rejoindre à Comines, mais imprévu de dernière minute :(
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ps: dommage que le snowhall d'Amnéville n'avait pas un GROS snowpark comme avant. Vous êtes venus un peu tôt pour avoir un bon snowpark.
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