Entre le Burton European Open et l'Ispo, nous nous sommes rendus quelques jours à Mayrhofen, en Autriche, pour la première édition du Vans Snow Day. Derrière ce titre équivoque, un rassemblement de la "famille" Vans snow au grand complet : riders et légendes du team, développeurs produits venus tout droit de l'Amérique (et ouai mon pote), gens du marketing et même quelques média amis.
Comme dans tout rassemblement de famille il y eu des sourires, des repas arrosés, des rencontres, des jeunes bien sous tout rapport et des activités conviviales pour riders de 7 à 77 ans. Reportage.
Entre le Burton European Open et l'Ispo, nous nous sommes rendus quelques jours à Mayrhofen, en Autriche, pour la première édition du Vans Snow Day. Derrière ce titre équivoque, un rassemblement de la "famille" Vans snow au grand complet : riders et légendes du team, développeurs produits venus tout droit de l'Amérique (et ouai mon pote), gens du marketing et même quelques média amis.
Comme dans tout rassemblement de famille il y eu des sourires, des repas arrosés, des rencontres, des jeunes bien sous tout rapport et des activités conviviales pour riders de 7 à 77 ans. Reportage.
La saison 2014-2015 a été un peu spéciale pour Vans : mise en défaut par son usine de bottes de snowboard, la marque crée par Paul Van Doren n'a pas été en mesure de livrer la moindre paire de boots. Zéro, Nada. Dans le monde entier. Un manque à gagner certain, mais surtout une défaillance portant atteinte à l'image de sérieux que la marque avait réussi à établir.
Mais ce n'était qu'un accident de parcours, et la marque est déjà sur les rangs pour la saison 2015-2016. Il faut dire que le marché de la boots de snowboard est en pleine ébullition. Entre Nike qui se retire, adidas qui peine à démarrer, Burton qui adopte finalement le système Boa après des années de réticences ou encore 32 qui arrive avec son film #2032 et recrute des freeriders, les lignes bougent.
Le moment est idéal pour Vans de rappeler qu'ils font partie des plus anciens sur la marché de la savate de planche à neige : 22 ans que la bande à Steve fait glisser les skaters et surfeurs sur la neige.
Pour célébrer ce retour sur la neige et cette belle histoire, un rassemblement de famille s'imposait donc. Pour la petite histoire, Vans fait partie des soutiens historiques de Fluofun, et ce depuis nos débuts (Marie, David, merci encore, on pense à vous !). Recevoir ce petit carton d'invitation nous a donc fait d'autant plus plaisir.
Trois jours d'aventures neigeuses avec nos potes de chez Vans et leurs superstars ? Comment refuser.
D'autant plus que Vans met les petits plats dans les grands, et sont annoncés coté Etats-uniens : la légende Jamie Lynn, la fille qui ride mieux que toi Hana Beaman et les deux jeunes qui défoncent : Darrell Mathes et Zac Marben.
Mais les Européens ne sont pas en reste, puisqu'Arthur Longo, Markus Keller, Wolle Nyvelt, Will Smith, Kalle Ohlson, Cheryl Maas et Aimee Fuller sont censés être de la partie.
Sans oublier la légende photographique Mathieu Georges, engagé par Vans pour fournir tout ce beau petit monde en photos-souvenir (attention, les photos de cet article ne sont pas de lui). Enfin, quelques revendeurs Vans sont également invités pour chaque pays. Du coté de la France, ce sont Attack Attack à Morzine et Labo Shop à Bourg St Maurice qui ont été conviés.
Tout cela s'annonce très bien.
Nous arrivons le premier jour bien avant le reste de la famille, proximité de notre précédente étape Laax oblige. Nous retrouvons quelques faces amies et inaugurons la première bière de ce week end en Zillertal quand une voix grave, épaisse et lente résonne derrière nous "Hi, i am Jamie. How are you doing ? ". Merde. La main tremble, le regard est fuyant, mais l'aura dégagée par ce type en veste Turbojugend ne laisse aucune place au doute. C'est bien la légende des légendes, Jamie Lynn, qui vient de faire son apparition au bar.
Un à un, les membres de la famille arrivent dans le chalet loué pour l'occasion, situé à une dizaine de kilomètres du village de Mayrhofen même. Les enfants sur-excités, les parents, les vieux oncles un peu bourrus et bientôt bourrés, les cousins skateboarders et même cette vielle tante qui fait flipper. Tout le monde est heureux de se revoir - ou de se rencontrer - se congratule et se prend dans les bras.
Une fois que tout le monde est arrivé, nous passons au petit mot d'accueil. Nous nous attendons à une présentation un peu rébarbative (au mieux), ou à un bon vieux lavage de cerveau marketing (au pire) mais nous nous trompons. Le speech est très court, et consiste juste en une précision : arrêter de fabriquer des boots ne faisait partie d'aucune stratégie, et Vans est là pour rester. Aucune référence à la marque à la virgule, mais tout le monde a compris le message.
Viennent ensuite deux vidéos : dans un premier temps, le dernier numéro d'Introspect, la série Vans Snow, à propos de Wolle Nyvelt et ses noboards ÄSMO. Vous la trouverez ci dessous en exclusivité. Ca tombe bien, c'est très bien.
Ensuite, nous avons droit à un petit clip inattendu, avec des images d'action inédites tirées des productions en cours. Kevin Casillo, l'un des responsable du team global, tenait à rajeunir l'équipe de snowboard de la marque. Voilà qui est fait, puisque Danimals, Dillion Ojo, Mike Rav et Sam Taxwood viennent d'intégrer le team de la marque. Si vous suivez l'actualité de ce site, vous savez déjà qu'ils font partie des leaders de la nouvelle génération... On ne pourra cependant que regretter l'absence d'Européen parmi les nouveaux venus, mais ce serait chipoter.
Avant d'aller se coucher, chaque membre du week end (qui a lieu de lundi à mercredi) est prié de choisir une paire de boots. Il n'est pas question de cadeau, mais bien d'essayer les boots pendant deux jours et de faire un retour de nos impressions aux chefs produits présents pour l'occasion avant de leur rendre, et qu'ils analysent comment les boots ont été utilisées. Les personnes présentes ont pour point commun de passer beaucoup de temps sur la neige, et pouvoir donner son avis sur les produits est toujours extrêmement intéressant. La réunion de famille tourne en réunion de cobayes, mais c'est pour la bonne cause, et tout le monde se plie au jeu. Les retours sont d'ailleurs assez drôles : pour les shops, n'importe quel produit serait mieux s'il était pareil, mais moins cher. Pour les media, il y a toujours possibilité de faire mieux et pour les riders pro... ils s'en fichent, et rident ce qu'on leur donne.
Mais il est temps de se mettre au lit, une grosse journée s'annonce pour le lendemain. Rendez-vous est pris à 7h30 au petit déjeuner. En route vers les remontées mécaniques, des groupes sont organisés afin de ne pas rider à 20 simultanément. Chaque groupe est composé de deux média, deux pro-riders et quelques membres du staff Vans.
Le hasard veut que Fluofun se retrouve "encadré" par deux riders pas trop mauvais : Jamie Lynn et Markus Keller. MEGATEUF ! EXCELLENT !
Markus Keller en shifty des familles.
Après quelques mètres, nous nous rendons compte que quelques-uns ont "perdu" leur groupe, et se retrouvent "comme par hasard" dans notre groupe, à rider avec leur idole d'enfance Jamie Lynn. En même temps, comment leur en vouloir ! Le groupe est en revanche plus conséquent que prévu, et aucun d'entre nous ne connait vraiment Mayrhofen. La matinée est donc principalement passée sur les pistes. Pour le dernier run avant le repas du midi, nous quittons enfin les pistes. Ceux qui ne sont pas équipés d'arva nous quittent et ratent l'un des meilleurs runs de la saison. Une poudreuse vierge et légère, du soleil, Markus Keller et Jamie Lynn qui s'envolent en 3-6 trop style sur de petites windlips (cf video)... Que demander de plus !
La repas s'ingurgite en quatrième vitesse pour pouvoir repartir rider. Sauf que cette fois, nous volons un rider très spécial à un autre groupe. Wolfgang Nyvelt habite à Mayrhofen. Avec ses potes les Ästhetikers, il a poncé chaque recoin de la vallée, qu'il connait comme sa poche. Si UNE personne peut changer votre session ici, c'est lui. Nous comprenons dès les premiers virages que sa réputation n'est pas usurpée. Pour rejoindre le télésiège le plus proche, il nous engage dans un goulet de rivière chargé de pow vierge que personne n'avait vu, alors que tout est tracé aux alentours, incroyable.
L'autrichien emmène l'équipe sur un sommet tout proche, et évidemment vierge. A peine 5 minutes de marche plus tard, nous voilà prêts à dropper tour à tour. Une fois en bas, nous voyons que Wolle et Jamie se sont réservé un petit vallon sur le coté, les salauds !
Le temps de sortir l'appareil photo, alors Wolle a déjà droppé, c'est Jamie Lynn qui s'y colle en version "couché de soleil" :
Quelqu'un aurait un tuba pour Mr Jamie Lynn ?
Les jambes sont lourdes, la journée a été folle ! Nous rejoignons alors une autre légende locale, Beckna. Ce dernier est propriétaire d'un hotel-restaurant dans le village et depuis qu'il n'est plus impliqué dans le milieu du snowboard (rider puis team manager Vans, justement, pendant quelques années), il s'y consacre à plein temps. L'ambiance est typique. Tenues traditionnelles et "yodel" nous accueillent dès notre arrivée, la bière coule à flot, et l'on apprend le programme du lendemain : ce sera journée "noboard" avec un grosse session sur les boards de Wolle Nyvelt, ÄSMO. Prenons-donc des forces, et de la bière.
Le retour à l'hotel est soumis aux conditions drastiques et inflexibles du chauffeur de bus, qui part du centre du village à 23h, pas 23h03. La petite famille se met donc en route et se retrouve à l'hotel à 23h10, avec un bar fermé. DIANTRE. Il faut trouver une solution, la dernière soirée ne peut se terminer comme ça. Après avoir ragassé tout ce que les chambres contenaient de bières chaudes, il faut se rendre à l'évidence : le salut viendra d'une intervention extérieure, pratiquement divine.
Un plan est mis en place : nous appelons un taxi, à qui nous demandons de faire un arrêt à l'aller chez Beckna. Ce dernier charge le taxi en liqueurs diverses, et le taxi nous sert de livreur. La course coute 15€, soit 1€/personne : IDEE GENIALE. Il ne nous reste qu'à attendre 30 minutes que ledit taxi pointe le bout de son capot Mercedes jaune et nos rêves seront exaucés.
Entre temps, Jamie Lynn et Zac Marben ont disparu, et ils ne reviennent que quelques minutes plus tard, équipés de deux guitares et d'un ampli. Le duo n'a quasiment jamais joué ensemble, mais ils jouent un petit set instrumental des plus plaisants, entre mélancolie et rythm and blues. Un véritable cadeau pour les fans présents dans l'assistance. La situation est irréelle : 15 personnes se faisant livrer des bières en taxi, au fin fond de la vallée du Zillertal, assistant à un mini-concert de 40 minutes. Est-ce que c'est la vraie vie ?
Le reveil est difficile, mais la journée s'annonce à nouveau magnifique. Wolle nous présente 6 boards ÄSMO aux tailles et aux shapes différents. En attendant que les plus impatients se frottent aux noboard et que les revendeurs présents s'affrontent dans un combat d'arva pour tenter de remporter un ÄSMO, nous repartons avec notre nouveau pote Jamie Lynn faire du "vrai" snowboard. Il n'y a pas à dire : à 42 ans, Mr Lynn sait encore tourner sa planche.
Faisant partie de la génération arrivée au snowboard avec The Resistance, force est d'avouer que pour nous, Jamie Lynn faisait partie de ces noms que l'on savait mythique, sans vraiment savoir le pourquoi du comment des détails. Là, on a compris. Chers amis, n'insistez plus, nous avons réalisé quelque chose en le regardant rider : le style, c'est innée, et pour toujours. Vous voyez la Force et maître Yoda ? Pareil.
Alexis Jauzion et Wolle Nyvelt laissent la place à Matt Georges.
Mais il est temps de rejoindre le groupe pour la session Äsmo.
Une session de noboard a quelque chose de très particulier. Tout d'abord, il n'est pas nécessaire d'avoir une grande montagne pour s'amuser. Une simple colline représente déjà un challenge intéressant. Ensuite, la remontée peut se faire à pieds. On croise alors ceux qui descendent, on les encourage, on rit de leurs chutes, toujours sans gravité. Pas besoin de forfait, pas besoin de remontées. Une session entre pote comme on n'en fait plus en snowboard, où la course aux tricks et aux premières traces est sans cesse relancée. Le noboard, c'est prendre le temps de passer un bon moment entre amis dans la neige, en s'amusant avec un bout de bois, c'est revenir à l'essence même du snowboard. C'est bien.
Markus Keller n'a quasiment pas remarqué qu'il n'y avait pas de fixations sur cette planche.
Bien sûr, certains s'en sortent mieux que d'autres. Markus Keller et Kalle Ohlson expérimentent déjà leurs premiers airs alors que d'autre se demandent encore comment accrocher leur leash. Mais à la différence du snowboard, les différences de niveau en noboard s'estompent avec la convivialité du moment.
Il est désormais temps pour chacun de reprendre sa route. Pour beaucoup, direction Munich et l'Ispo. Pour d'autres, direction les montagnes. C'est notamment le cas d'Arthur Longo qui laisse de coté le monde de la compétition pour aller filmer avec Transworld Snowboarding pour leur projet "Origins".
Une semaine après les Vans Snow Day (oui, sans S malgré les trois jours), l'émotion est encore présente chez nous. Ces trois jours furent exceptionnels à tout niveau, mais, comme dans tout rendez-vous d'êtres humains, ce sont les individus présents qui ont transformé ce qui aurait pu être un vulgaire meeting marketing en véritable fête de famille. Alors salut la famille, salut les cousins qu'on ne voit qu'une fois par an, salut les oncles américains. On remet ca l'année prochaine ?
Texte, photos, video : pj
10 Commentaires
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Je ne skate qu'en vans et voilà pourquoi. Don't do it !
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Merci
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