L'invasion DC à Méribel : reportage

Depuis quelques années, DC a établi son QG mondial "snowboard" à Méribel, dans les alpes françaises. La marque américaine a lourdement investi dans le snowpark, a un chalet à disposition et son staff s'y réunit régulièrement pour travailler avec les riders du team, les revendeurs les plus importants et pour passer du bon temps. Un QG quoi.

Du 24 au 26 mars, DC a profité de toutes ces installations pour organiser une grande fête du snowboard : ~~Les Shred Days~~ la première édition de L'Invasion.

DC L’INVASION 2015

L'Invasion DC à Méribel 2015 - Reportage.

Le nom change, mais le concept reste le même : ramener le team international, boire des Carlsberg, et montrer à quel point DC est une marque de snowboard (la rumeur voudrait qu'ils fassent aussi du skate).

Il faut avouer que depuis la première année des Shred Days, les choses ont changé à la maison-mère, Quiksilver : une petite restructuration par-ci par-là, un PDG aussi vite arrivé de Nike / Disney pour réorganiser l'entreprise que reparti pour laisser la place au français Pierre Agnes, une vente de Mervin (Lib Tech / Gnu) laissant plus de place à DC pour s'exprimer sur le snowboard... Dernière nouvelle en date : la reprise en main du snowboard DC par Bobby Meeks, gourou du snowboard moderne et à jamais légitime de part son implication dans Robotfood, fraichement débarqué de Nike Snowboarding. Ce changement de nom d'event n'est donc pas anodin, et semble augurer d'une nouvelle ère pour DC Snowboarding.

Mis à part Torstein, blessé, l'intégralité de l'équipe A était présente : Devun Walsh, Anto Chamberland, Iikka Backstrom, Ryan Tiene, Mons Roland ou encore Mat Schaer venu en voisin Suisse. En plus de ces quelques énergumènes, quelques membres du team Quiksilver / Roxy étaient présents, et notamment la très balaise/jolie Torah Bright, qui n'a laissé place à aucune comparaison dans le pipe tellement elle était au dessus de tout le monde. Au sens figuré, mais aussi au sens propre.

Trois jours de festivités snowboardisitques à coté de la maison ? Il n'en fallait pas plus pour nous voir débarquer. Mais en bonnes fouines des bonnes sessions, il est une alliée obligatoire à tout bon snowboarder : la météo. Quelques minutes de consultation sont formelles : il ne fera beau que le premier jour. Après cela, il faudra aimer le brouillard, le vent et le froid. C'est le cas de certains, mais nous décidons de concentrer nos efforts sur ce premier jour.

Un résumé de la journée : des logos DC (beaucoup), des bières (beaucoup) et du snowboard (beaucoup). Alex Stewart avec une ligne originale.

Arrivée matinale.

Alors que nous galérons à trouver le park (Méribel est sensiblement plus grand que nos habituels Semnoz ou Chamrousse, en fait), nous rencontrons une confrère de Transworld. Il semblerait que DC ait mis les petits plats dans les grands : s'ils invitent même les media américains, c'est du sérieux. L'arrivée sur le park confirme cette intuition : il est tout proprement incroyable. Des dizaines (une centaine?) de modules, et une ligne qui commence par un halfpipe 22" parfait, s'enchainant avec un mini slalom, puis un choix de trois (!) lignes cote à cote : une de mini-jib, une de mini-sauts et une de transitions / hips. Ensuite... ensuite... ensuite... impossible de tout décrire tant il est possible de rider de tout : grosses tables, lignes de jib, step-up, transitions, bonks, il y a tout ! L'émerveillement est total, et l'enthousiasme se ressent dans les mots employés par les riders présents : "meilleur park d'europe ! " "mieux qu'à Laax !" "Jamais vu ca !". Il faut dire qu'à 49€ la journée (40,5€ les 3 heures), l'investissement est solide.

Sauf que les locaux ont vite fait de calmer l'euphorie ambiante : la station a effectivement tout donné pour l'évènement, mais le park habituel n'est pas à ce niveau. Ceci dit, même en retirant un tiers des modules présents ce jour là, le park Area 43 de Méribel reste exceptionnel. La rotation avec le télésiège dédié est ultra-rapide et lors d'une belle journée sous le soleil savoyard, les runs s'enchainent. En commençant chaque run par le pipe (ce qui devrait être obligatoire) et sans faire de pause, on imagine mal vos cuisses tenir toute la journée.

Les riders se chauffent au même rythme que les diots. Vers 13h, alors que les heureux spectateurs invités et munis du bracelet en plastique noir synonyme de pass VIP passent au BBQ, Anto Chamberlan, définitivement le rider le plus motivé du jour, part s'occuper d'un transfert assez improbable, au dessus du coping d'un transition imaginaire.

Autre rider ultra-motivé, celui qui est en train de se faire un nom en France, et peut-être en Europe : Alex Stewart. Mais siiiii, vous le connaissez, il est le rider le plus motivé en france ces dernières semaines. Entre les edits avec son crew Rusty Toothbrush, sa présence sur tous les évènements possibles et A CHAQUE FOIS des tricks qui calment tout le monde, il faut avouer que le Néo-Zélandais impressionne. Son one-foot sur le step up était juste débilement incroyable. Retenez son nom : s'il évite la case hôpital - on ne lui souhaite pas, mais cela semble compliqué étant donné son engagement total sur chaque spot - il peut devenir un des riders clés de la scène Européenne. Plutôt cocasse.

Il est 16h, le froid et les nuages commencent à faire leur apparition, il semblerait que la météo ne se soit pas trompée. Au vu du portfolio, il semblerait même qu'elle ait été tout à fait juste. Nous repartons de Méribel avec le sentiment mitigé d'avoir fait partie d'une très belle journée, mais surtout l'envie d'en voir plus. En voir plus de la part de ce team très costaud mais surtout, au final, l'envie d'en voir plus du fabuleux park de Méribel, clairement sous-exploité d'un point de vue médiatique.

Merci au staff du park de Méribel pour ce beau shape, à toute l'équipe DC pour son accueil comme toujours très raffiné et aux riders présents pour leur motive. Nous vous disons "à l'année prochaine", pour le retour de l'Invasion, des Shred Days, de la Monster session ou pour tout nom qui sera trouvé à ce qui répond non-officiellement au doux nom de "la grosse session DC de fin de saison".

Les jours suivant, il a fait nuit 24h / 24h.