Caca mou : Victor Daviet !

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Caca mou : Victor Daviet !

Votre rubrique préférée est de retour ! La rubrique qui recense les fois ou les plus grands riders ont vraiment cru salir leurs pantalons. Et on rattaque aujourd'hui avec Victor Daviet, avec non pas une mais deux histoires ! 
article Victor daviet

La chronique au nom le plus moisi de l'histoire est revenue. Et pour revenir en puissance on reprend la main avec Victor Daviet. En plus, il n'a pas eu une mais deux histoires à nous raconter. Voilà de quoi alimenter votre lecture de plage en ce mois d'Août.

#1 : ALASKA - "Je m'en bats les couilles, j'y vais !"

« Ma première histoire s'est déroulée lors de la fin de saison de l'hiver 2013/2014. Nous étions en shoot pour Absinthe, à Whistler avec Mat Crepel et Victor De Le Rue.

Après quelques jours sur place, la neige avait tourné et les conditions étaient pourries. Nous avons appris soudainement que les conditions étaient bonnes en Alaska. Là, le crew a eu une crise de panique, en mode "on n'a rien à faire ici, l’Alaska c’est bien, il faut qu'on y aille !"

Puis Vald, le cameraman d’Absinthe (qui gère l'organisation), me dit: "Victor est-ce que tu veux partir, il faut que tu prennes une décision rapidement ?". L’Alaska c'est quand même le trip mythique pour les snowboarders, ça m'a toujours fait rêver, du coup il faut un peu de préparation mentale. Et là ils te disent d'un coup "est-ce que tu veux aller en Alaska ? Wow wow.

Du coup j'ai dit oui. Et puis avec Absinthe en plus... Absinthe c'est un peu les boss en Alaska. Tu sais que si tu y vas avec eux tu vas te mettre un peu la pression. Mais bon je me dis "boh ça me fait plaisir, j'ai toujours rêvé d'aller en Alaska, je m'en bats les couilles j'y vais." Sans trop me mettre la pression, je me dis que j'y vais à mon niveau, pour me faire plaisir.

Trois jours après, nous arrivons en Alaska, au bout du monde ! Dès notre arrivée ils nous disent "Il va y avoir de grosses conditions allez faire votre check-up", donc on voit avec les guides, comment ça se passe etc... La pression commence à monter. Le lendemain il devait faire beau, finalement il fait mauvais donc on ne monte pas.

Mais le surlendemain, là, c'était LE premier jour en Alaska. Avec tout le crew Absinthe dont Justin Hostynek, le boss, on était un gros crew. On était peut être 7 riders et tous les boss.

Manuel Diaz, Jason Robinson, Victor De Le Rue, Mathieu Crepel... Eux ils y avaient déjà tous été avant, mais moi, jamais. Je me retrouve le matin à l'hélico, à 6h du mat, la pression qui monte, la petite boule au ventre, premier jour...

Vu que j'étais le rookie je n'ai pas eu le droit de commencer par la première face que j'avais repérée. Les 5 premiers font leur run, nous n’étions plus que deux à ne pas avoir ridé, et c’était finalement notre tour. Je choisis notre ligne avec l'autre mec derrière, il fait sa ligne, ça fonctionne.

Il me dépose avec l’hélico en haut de la face que j’avais repéré, jusque là tout va bien, mais quand l’hélico s’est cassé… Je me suis senti un peu seul ! J’étais là, au milieu de nulle part, une descente qui me faisait un peu flipper et de gros glaciers tout autour….»


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"Tout le crew était choqué." 

« Petit moment de solitude… Au moment où ils partent chercher le caméraman avec l’hélico : ma radio ne marche plus. Premier run de toute ma vie en Alaska, avec Absinthe et ma radio ne marche plus !

Les mecs essaient de me parler mais la radio ne marche pas, l’hélico commence à arriver au dessus de moi avec le caméraman. Je me dis « j’y vais ». Ils me font signe avec le pied d’y aller et je commence à partir dans le tout premier run de toute ma vie en Alaska. Et là…

Deuxième turn, toute la face part en grosse plaque, grosse avalanche, je n’ai pas le temps de flipper, je part de tout en haut de la face, tout droit jusqu'en bas. Je passe l'avalanche, j'arrive à la doubler, jusqu’à un moment où il y a un petit gap.

Je passe ce petit gap, (qui est en réalité une crevasse) et je me mets une mini boite qui me fait perdre mon speed. Je me retourne et il y a toute l'avalanche qui me prend. Je me fais éclater, même si c'était de la neige poudreuse. Je déclenche mon air bag, l'avalanche se calme. Je réussis à rester au-dessus, et là je souffle enfin. Premier jour en Alaska, on y est !

Sur le moment je n'ai pas eu trop peur, je pense que j’ai eu les bons réflexes. Mais après, tout le crew était choqué. Même les boss d'Absinthe, ils m'ont dit "on n'a jamais vu un début comme ça en Alaska, t'as eu de la chance t'as eu vraiment des couilles pour doubler l'avalanche et y aller tout droit". C'était un moment assez fou dans toute ma vie !

Le temps de nous remettre, et une heure plus tard nous remontions dans l’hélico avec Victor et Mathieu finir la journée. Je pense que si nous n’y retournions pas directement, j’aurais eu une certaine appréhension plus tard.

Je ne m’attendais vraiment pas à ça, l’Alaska c’est vraiment THE spot mythique ! Je ne pensais pas y faire un début tel que celui là. Surtout que ça faisait 10 jours que nous n’avions pas ridé, nous étions rouillés, nous dormions dans un camping car et d’un coup BOOM… C’était pas banal.»


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#2 : AUTRICHE - "Je me suis vraiment chié dessus."

 « La saison dernière j’ai été en Autriche, à Sonnenhof, avec Victor De Le Rue et Janne Lipsanen. Sonnenhof est connue car c’est une station blindée de spots, beaucoup de riders y vont pour filmer. Bref, nous cherchions notre spot, et dans la forêt j’ai fini par en trouver un vraiment parfait.

Il s’agissait d’un gros gap, un step down massif au dessus d’une "petite" vallée. Visuellement le spot était parfait et je me suis dit qu’il fallait absolument que je le fasse. Seulement, j’ai vite réalisé qu’il faisait 15 mètres, que le landing était vraiment pourri (il y avait des petits arbres et il était flat) et une fois en haut du spot on avait l’impression que c’était un immeuble. Je n’osais pas regarder en bas.

Jérôme Tanon (le photographe) et Victor ont insisté en me disant qu’il était vraiment beau et que je pouvais le faire. On s’est alors mis à le shaper, Tanon et moi. Le hic, c’est qu’il était très raide et qu’il fallait construire un kicker pour faire un peu plat. Une fois le kicker fini ça donnait une pente très raide avec un tout petit plat.

De retour le lendemain pour checker le kicker je me rends compte d’un problème : avec cette prise d’élan to kicker → impossible de faire un check speed. Or, normalement on en fait au mois deux ou trois pour évaluer notre vitesse à avoir afin de passer le gap. Mais dans ce cas là il était impossible de le faire… Il fallait donc que j’y aille sans avoir idée de quelle serait ma vitesse tout en sachant que :

1) si j’étais trop court je me cassais les deux genoux.

2) si j’étais trop loin je me cassais les deux genoux.

D’ordinaire je n’ai pas trop peur, mais là j’étais seul en compagnie des photographes et je chaussais sans avoir aucune idée de si ça allait marcher ou pas. Pendant un quart d’heure c’était la panique totale en moi je me motivais tout en estimant les risques. 15 minutes plus tard, j’ai finalement hurlé, énervé, DROP DANS 5 !

J’ai droppé, et une fois en l’air finalement ça s’est bien passé ! Je secouais un peu les bras dans tous les sens car j’avais l’impression de faire du base jump, mais j’ai plaqué nickel, first try.

C’était un grand moment car je me suis vraiment chié dessus mais une fois replaqué, après tant de pression et la redescente d’Adrénaline… j’étais là en mode… « WOUAAAH ». Pour finir, l’image a fini dans Act, Transworld… et c’est de loin le plus gros step down que j’ai fait . »


Pour voir un peu ce que ça donnait ce gros step-down, il vous suffit de cliquer sur la vidéo ci dessous. Et si vous avez la flemme de mater toute la part avancez à 1:17. ;-)


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3 Commentaires

gregpetitpois je me souviens lors d'une conférence de l'ANENA l'hiver dernier ou celui d'avant je ne sais plus, les mecs de l'ANENA n'étaient pas content que cette séquence de victor dans l'avalanche soit dans le film
thaiceberg en même temps ça fait partie des risques... vaut-il mieux garder ou enlever ces séquences pour prévenir ? je ne sais pas...
mais la sécurité routière fait bien des campagnes avec des images d'accidents, si on ne voit jamais les risques encourus comment y sensibiliser les gens ? c'est un grand débat je crois :-)
gregpetitpois exactement, et d'ailleurs c'est ce que Victor avait répondu. et d'ailleurs dans le surf par exemple on voit beaucoup de grosses chutes dans les vidéos. il y a même une récompense pour la plus spectaculaire (xxl big wave award best wipe out)

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