Remise en contexte : Victor Liebenguth, jeune Chamo-grenoblois est parti tout l'été en Patagonie à la recherche de neige fraîche et à la découverte d'une culture lointaine. Si vous aviez raté le premier opus de son carnet de voyage, nous vous invitons à cliquer ici pour bien comprendre la suite.
L’objectif de ce voyage c’était d’atteindre le Villarica, un volcan actif de 2900m d’altitude qui surplombe la petite ville de Pucon, à 800 km de Santiago, au Chili. Ce volcan est intéressant de par les nombreuses lignes qu’il propose (et qui sont quasiment vierges de toutes traces), mais aussi pour la vue qu’il offre sur la Cordillère des Andes et sur les autres Volcans aux alentours.
Au moment de quitter Ushuaïa, plus de 2800 km me séparent de ce volcan et la route sera longue avant d’enfin apercevoir cette fumée blanche à l’odeur de souffre qui s’échappe en continu du cratère.
Puerto Natales, un arrêt obligatoire dans cette traversée du pays vers le Nord. Les pieds dans l’océan pacifique, cette ville offre chaque soir de magnifiques couchers de soleil sur un fond de montagnes enneigés. Montagnes qui vous donnent envie de reprendre la route et qui vous appellent à les rejoindre. Malgré la beauté de ce lieu, je n’y resterai pas longtemps et continuerai ma route le long de la frontière Chilienne pour encore quelques centaines de kilomètres avant de rejoindre les grands glaciers qui bordent le Lago Argentino.
Après de nombreuses heures de route à travers les steppes sans voir âme qui vive (mise à part quelques Lamas), mon arrivée à El Calafate fût saluée par la rencontre de quelques globetrotteurs venus des quatre coins du monde : de Corée du Sud, d’Australie et des Etats-Unis. C’est avec ces nouveaux compagnons de route que je partis voir l’une des choses les plus impressionnantes que j’ai pu voir jusqu’à ce jour : El glaciar Perito Moreno.
Après tout ces bons moments et un tas bières locales (Patagonia blanca, Cap Horn tip top), je repris la route pour enfin atteindre ce pour quoi j’étais parti à 15.000 km de chez moi : La région volcanique de Pucon, au Chili.
Cette petite ville est comme prisonnière entre le lac Villarica et trois grands volcans actifs de la région (volcàn Villarica, volcàn Quetrupillàn et volcàn Lanìn). Celui qui m'intéressait était le volcan Villarica, 2861m de glacier et de neige soufflée par un vent fort et quasi permanent dans cette partie du monde. Etant le plus actif des trois volcans alentours ; avec sa cheminée d'épaisse fumée blanche qui s'en échappe ; je souhaitais tourner la plus grande partie du film South Headland sur ses pentes accidentées, sur le passage des coulées de laves de ces dernières années.
Grâce aux remontées mécaniques d’un petit centre de ski à moitié abandonné et à la générosité des locaux, je pus aller découvrir et repérer les lignes à exploiter sur ce sol volcanique. Si il n’y avait pas cette neige, le paysage serait lunaire.. La lave a laissée sur son passage d’immenses pipes naturels et à privé cette zone de toute végétation. Le sentiment d’être dans un lieu hors du commun et d’y laisser quelques traces de virage était déjà très présent, j'étais heureux et impatient de découvrir plus avant cette montagne.
Les premiers repérages furent accompagnés par quelques chutes de neige, fraichement livrée pour commencer le tournage dans de bonnes conditions les jours suivants. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’activité humaine sur ce volcan se réduisait à l’ascension de ce dernier par un itinéraire surplombant la petite station et me laissait donc un immense terrain de jeu dépourvu de toutes traces. C’est motivé et confiant que je me suis engagé, jour après jour, sur ces pentes du bout du monde avec pour seul transport mes peaux, et mes couteaux.
Après 29 jours aux travers de la Patagonie, plus de 3000 km de bus et quelques 6 jours passés sur le volcan Villarica, l’aventure South Headland se termine doucement avec un retour à Ushuaïa pour ensuite retrouver les très agréables 35°C qui sévissent en France..
Cette aventure fut pour moi un véritable retour aux sources, seul la plupart du temps et pour la plupart de mes déplacements. Comblé de découvertes plus incroyables et magnifiques les unes que les autres. J’ai pu découvrir cette partie du monde encore sauvage et je rapporte avec moi aujourd'hui un film retraçant mon parcours, mais surtout les traces laissés par le Fifth Wheel sur ce volcan bouillonnant. L’aventure ne se termine pas vraiment pour vous puisque, très bientôt, vous pourrez visionner le film South Headland, tourné par mes petites mains et produit par l’équipe du Fifth Wheel Project. Sans oublier que dans quelques mois, de nouvelles aventures commenceront avec la sortie de notre série Across the Known qui vous emmènera sur d’autres pentes en Europe.
Un merci tout particulier à l’équipe de Fluofun qui m’a suivi durant ce beau voyage et sans qui je ne pourrais vous montrer ces images ! Encore une fois au milieu de nulle part, dans un bus qui m’emmène au bout du monde.
A très bientôt !
Victor
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