On se souvient de l’excitation qui t’animait l’an dernier au Laax Open juste avant les runs finaux d’Ayumu Hirano et David Habluetzel. Peux tu nous raconter quel sentiment t’animait à ce moment là, tu t’attendais vraiment à la victoire ? Si oui, n’as-tu pas été trop déçu avec toute cette pression qui a dû redescendre d’un coup ?
Je n’y croyais pas mes yeux. Un top 10 après un retour de blessure était déjà loin de mes espérances alors imagine toi l’effet que m’a fait cette deuxième place ! Passer en finale d’une compétition avec un tel niveau était déjà une victoire en soi.
Tu te rends également aux X-Games à Aspen à la fin du mois, qu’est-ce que ça fait de se rendre aux X pour la première fois de sa vie ?
C’est un honneur de pouvoir faire partie des 12 meilleures riders au monde en half-pipe. Ca fait un moment que je me bats pour revenir à ce niveau.
Comment te sens-tu par rapport à ton éventuelle qualification aux jeux de l’an prochain ? Peux tu nous expliquer en quelques mots ce qu’il faut à un athlète, selon toi, pour se qualifier aux Jeux Olympiques ?
Il faut du courage, de la patience, du travail mais surtout et avant tout du plaisir. C’est grâce au plaisir qu’un athlète qui le veut vraiment peut toucher les étoiles. Je ne vais pas me laisser distraire par la pression. Les JO sont dans une année. J'y penserai quand j’y serai.
Tu as annoncé au printemps prochain la sortie de ton premier album.Comment réussis-tu à allier tes deux passions : snowboard et musique ?
C’est le double de travail mais énormément de plaisir. C’est cette adrénaline qui me booste. Je veux toujours aller plus loin, en découvrir plus sur moi, et la musique est le moyen parfait pour ça. Elle m’aide aussi à sortir la tête du monde du snowboard. Quand je suis sur scène ou que je compose je suis un autre homme. J’oublie Tout. C’est des moments de vide. Le vide est ce que beaucoup de gens appellent la méditation.
Peux-tu nous en dire plus sur ce prochain album ? Quels seront les titres ? De quoi parle-t-il ? A-t-il un message à faire paraître ?
Les musiques que j’écris reflètent mes expériences de vie : Les femmes qui m’intriguent tant. Les hauts et les bas dans la vie. Il y a beaucoup de métaphores. Cet EP représente beaucoup pour moi car c'est un premier pas dans le monde de la musique. C'est comme une première finale dans le monde du snowboard. Ca ouvre la porte vers quelque chose de nouveau…
Nous avons écouté ton nouveau single « take me home », il relate d’une certaine mélancolie. Voyager partout pour le snowboard et être loin de tes proches est-ce difficile pour toi ?
Dans tout voyage il y a des moments durs. On est si bien à la maison. Mais rester au point A sans avancer ne mène pas loin. La vie est courte et je pense qu’elle est divisée en plusieurs parties. Chaque partie a sa place et elle demande d’être vécue à 100%. C’est les voyages qui me nourrissent et m’apprennent à me connaître. D'où la phrase “I’ll keep traveling all around while keeping home in my mind, THERE’S NO TIME TO SETTLE DOWN”.
Amoureux de la musique, du snowboard et de la vie, Pat Burgener est une figure emblématique du snowboard Suisse. À la rédaction, nous lui souhaitons le meilleur pour le Laax Open, les X-Games, son album et bien sûr, les Jeux Olympiques.
Quant à vous, mesdemoiselles, son esquive à la dernière question pourrait vous permettre de satisfaire tous vos fantasmes les plus grands...
2 Commentaires
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Le snowboard se vends de moins en moins en shops et messieurs Burgener,IPod ou encore Sage Kotsenburg ne rident pas pour une marque de boards .
A la vue leurs succès respectifs ça serait vendeur,mais non on fait tout pour avoir des sponsors sans rapports (Samsung ,Moncler etc..
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